Jean-Luc Crucke

Wallonie

 

 

Jean-Luc Crucke

1. Biographie

Jean-Luc Crucke, âgé de 60 ans (il est né le 28 octobre 1962), est un régionaliste wallon convaincu, membre du parti des Engagés depuis février 2023. Il a auparavant effectué toute sa carrière politique au sein du MR, qu’il a quitté à cause de « trop nombreux désaccords » avec la ligne dictée par Georges-Louis Bouchez, le président du parti. 

L’homme, qui se définit comme libéral social et vert, a traversé les générations. Sa carrière politique a commencé au niveau local, à Frasnes-les-Anvaing, comme conseiller communal et échevin en 1988. Il a alors 26 ans. Il participe ensuite à plusieurs élections régionales et fédérales, mais doit attendre 2004 pour effectuer sa première « pige » à la Chambre. Depuis, c’est essentiellement à la Région wallonne que l’ancien bourgmestre de Frasnes-lez-Anvaing (1997-2017) exerce. 

Après 13 ans dans les travées du parlement wallon, il devient ministre du Budget et des Finances dans le gouvernement MR-cdH, créé à la suite du divorce de ce dernier avec le PS en 2017. La majorité au Parlement est très courte, mais l’effectif tiendra jusqu’aux élections de 2019, où Jean-Luc Crucke reçoit les mêmes compétences, avec en supplément les Aéroports et les Infrastructures sportives. Jusqu’à ce qu’il démissionne en décembre 2021. 

2. Ses tops, ses flops

Jean-Luc Crucke aura connu un climax suivi d’un anti-climax lors de la dernière législature wallonne. En 2019, il est réélu ministre du Budget et des Finances, ainsi que des Aéroports et des Infrastructures sportives. Il doit faire face aux difficultés historiques des finances wallonnes, au Covid, puis aux inondations.  

Comme libéral social, il parvient à rapprocher les points de vue au sein de la coalition PS-MR-Ecolo. Il jouit d’une certaine autonomie par rapport à la ligne politique du MR au fédéral, dictée par le président du MR Georges-Louis Bouchez.  

Une situation viable jusqu’au mois de décembre 2021, où tout bascule autour d’un décret fiscalité « portant diverses dispositions pour un impôt plus juste ». Début décembre 2021, il est validé en Conseil des ministres, il ne reste qu’à le voter. Mais soudainement, il fait grincer des dents au sein des libéraux : Georges-Louis Bouchez conspue le texte qui, selon lui, toucherait à la classe moyenne. Certains députés libéraux le suivent, d’autres rejoignent plutôt le « camp Crucke ». Deux visions du libéralisme s’opposent. 

Dès lors, moins d’un mois après avoir déclaré qu’il « tirerait les conclusions » de l’affaire, il démissionne et déclare : « Mes convictions libérales ne sont plus en pleine adéquation avec la ligne de mon parti ».  

En février 2023, il choisit de rejoindre Les Engagés, ex-CDH, qui achève à peine sa refondation.

3. Vie privée en bref

Jean-Luc Crucke est originaire de Renaix et habite à Frasnes-lez-Anvaing. Il a deux enfants, des jumeaux, Nathan et Rachel. En octobre 2022, il a été opéré d’un cancer et est aujourd’hui en rémission. Au rayon anecdote, sa grand-mère est décédée à l’âge de 107 ans. 

4. Sa place sur les listes électorales en 2024

Jean-Luc Crucke sera tête de liste des Engagés dans le Hainaut pour les élections fédérales en 2024. Il profite de la place laissée par Catherine Fonck, qui quittera la politique à l’issue de cette législature. C’est un retour pour lui, qui s’était présenté lors des quatre dernières élections aux régionales et constituait un gros réservoir de voix MR dans le Hainaut. 

5. Ce que prédisent les sondages

Huitième du classement des personnalités et de la représentation, selon le sondage de juin 2023 RTL-Ipsos-Le Soir, Jean-Luc Crucke reste populaire auprès des Wallons. Seuls 35% des sondés ne veulent pas le voir jouer un rôle après les élections, c’est peu, par rapport aux autres personnalités présentes dans le classement. 

 

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