Stéphanie Frappart (Photo by Maja Hitij - FIFA/FIFA via Getty Images)

Mondial: Stéphanie Frappart marque l’histoire de l’arbitrage au Qatar, plus qu’un symbole

La Française Stéphanie Frappart sera au sifflet de Costa Rica – Allemagne ce jeudi. Elle deviendra la première arbitre féminine à diriger une rencontre de Coupe du monde.

D’abord quatrième arbitre des matchs Mexique – Pologne et Portugal – Ghana lors des deux premières journées de compétition, Stéphanie Frappart va diriger le duel entre les Ticos et la Mannschaft, qui pourrait s’avérer décisif pour la qualification en huitièmes de finale. Elle sera à la tête d’un trio entièrement féminin, la Brésilienne Neuza Back et la Mexicaine Karen Diaz Medina étant les deux juges de ligne.

Stéphanie Frappart ainsi que la Rwandaise Salima Mukansanga et la Japonaise Yoshimi Yamashita sont les trois arbitres féminines à faire partie des 36 arbitres de champ pour cette Coupe du monde, tandis que la Brésilienne Neuza Back, la Mexicaine Karen Diaz Medina et l’Américaine Kathryn Nesbitt officieront aux côtés de 66 autres arbitres assistants.

Fulgurante ascension

Pour Stéphanie Frappart, 38 ans, le Mondial est la suite logique d’une fulgurante ascension. Première femme arbitre en deuxième division française (2014), puis en Ligue 1 masculine (2019), en Supercoupe d’Europe (août 2019), en Ligue des champions (décembre 2020) et en finale de Coupe de France (7 mai dernier), Frappart est désormais très bien ancrée dans le paysage français et européen de l’arbitrage. « Je suis très émue car ce n’était pas forcément attendu. Une Coupe du monde, c’est le summum », savoure celle qui officie régulièrement en L1 cette saison.

Stéphanie Frappart n’a de cesse de le répéter: « Depuis 2019 et le premier match que j’ai fait à la Supercoupe d’Europe, les femmes arbitres dans le monde masculin, c’est devenu le panorama du football. Ce n’est plus une question de genre, mais une question de compétence« , martèle la Française, appréciée pour sa diplomatie comme pour sa fermeté sur le terrain. 

Mais marquer l’histoire de l’arbitrage au Qatar, émirat régulièrement critiqué pour sa gestion de la place des femmes dans la société, n’est pas anodin. « C’est aussi un signe fort de la Fifa et des instances de faire arbitrer des femmes dans ce pays-là. Je ne suis pas porte-parole féministe mais si cela peut faire avancer des choses… », estime Frappart, consciente de « jouer un rôle » de modèle pour toute une génération de futures arbitres.

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