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Une dizaine de pays européens signalent des cas d’hépatite infantile

Le Vif

Dix pays européens ont jusqu’ici signalé des cas d’hépatite aigüe d’origine inconnue chez des enfants. En dehors de l’Europe, Israël et les Etats-Unis ont également signalé récemment de tels cas, après que le Royaume-Uni avait été le premier à donner l’alerte début avril.

Ces données ont été relayées mardi par Andrea Ammon, directrice de l’ECDC, le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies, lors d’une conférence de presse à l’occasion du lancement de la « Semaine européenne de la vaccination ».

Le nombre total de cas connus est « fluide », a-t-elle souligné: « les chiffres ne sont pas toujours très précis, car il y a des vérifications à faire. Actuellement, nous en sommes à environ 190 cas à travers le monde, dont 40 dans l’UE/EEA », a indiqué Andrea Ammon. « Le Royaume-Uni avait été le premier à donner l’alerte, début avril. Il a rapporté plus de 100 cas ». D’autres pays ont suivi, dont la Belgique (un cas connu), d’autres Etats de l’UE, mais aussi la Norvège, Israël et les Etats-Unis.

Parmi les enfants touchés, « plusieurs ont connu une insuffisance hépatique aiguë qui a nécessité une greffe de foie ». L’OMS et l’ECDC, ainsi que les pays concernés, continuent d’examiner les causes possibles, les facteurs qui pourraient jouer, mais la cause exacte de ces hépatites infantiles se déclarant chez des sujets sains « reste inconnue » pour le moment, a clarifié la directrice du centre européen. « Les hépatites habituelles de A à E sont exclues », et on n’a pas détecté de « connexion » entre les cas ni d’association à des voyages. Les recherches s’intéressent en revanche à un possible lien avec une infection à adénovirus, a confirmé l’ECDC.

Le signe clinique le plus commun, parmi les cas recensés, était une jaunisse, a précisé Andrea Ammon, « suivi de vomissements, symptômes gastro-intestinaux », ce qui est « compatible avec un adénovirus », note-t-elle. Toute hypothèse d’un lien avec la pandémie de Covid-19 reste pour le moment de la « spéculation », a précisé la directrice de l’ECDC, même si on peut imaginer que la moindre exposition des enfants aux virus durant les confinements puisse être un facteur.

L’ECDC a fourni une définition de cas pour aider les pays dans leur surveillance de l’émergence de ces hépatites inhabituelles, et devrait publier jeudi une « évaluation rapide des risques » qui donnera un aperçu de ce qui est connu pour le moment.

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