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Troisième dose: à quand votre tour?

Le Vif

Les incitations à la dose de rappel pour le vaccin contre le Covid se multipliaient çà et là, avant que les dirigeants s’accordent pour octroyer une troisième dose pour toute la population. Mais l’âge, les comorbidités, le métier exercé, ou la marque du vaccin sont des facteurs qui peuvent influencer l’ordre de passage pour recevoir l’injection. Dans ce nuage d’informations, il devient parfois difficile de s’y retrouver. Voici un point pour y voir plus clair.

1. L’âge

L’âge est le premier facteur déterminant. En Belgique, les personnes âgées de plus de 65 ans sont invitées à réaliser une dose de rappel. Avec Pfizer ou Moderna, quel que soit le vaccin qui a été administré avant. Pas d’inquiétude : le mix des vaccins (Par exemple : deux doses d’AstraZeneca et une dose de rappel avec Pfizer ou Moderna), s’avère être efficace. L’ordre d’appel est réalisé en fonction de l’âge. Actuellement, les plus de 75 ans sont invités à recevoir leur troisième injection. A partir de décembre, viendra le tour des plus de 65 ans. A terme, l’ensemble de la population est invitée à réaliser cette dose de rappel.

2. Les comorbidités et l’immunité

Peu importe l’âge, les personnes souffrant de comorbidités sont également prioritaires pour réaliser cette troisième dose. Sont concernées : les personnes avec du diabète, de l’obésité ou encore les personnes greffées. En cas de doute, le mieux est de se renseigner auprès de son médecin traitant.

Les personnes immunodéprimées, dont le système immunitaire ne produit pas assez d’anticorps pour lutter contrer le virus, sont aussi concernées. Pour ces dernières, le schéma de vaccination basique est de trois doses (contrairement aux deux doses requises normalement). Une quatrième dose ferait dès lors office de dose de rappel, comme expliqué ici, et ici.

3. Le métier

Pour l’instant, le personnel soignant est prioritaire pour l’administration de cette troisième dose. La priorité pour ce rappel était demandée depuis longtemps par le secteur. La Conférence interministérielle Santé publique (CIM) a été dans ce sens, la semaine passée. Par ailleurs, l’obligation vaccinale pour le corps médical a été actée par le dernier Codeco, et le projet de loi doit être voté en fin d’année. Le 1er avril, les professionnels du secteur des soins qui ne se sont pas fait vacciner risquent de perdre leur agrément pour exercer leur activité. Le ministre fédéral de la Santé, Frank Vandenbroucke, a déposé au gouvernement un projet de loi qui va dans ce sens.

Les enseignants pourraient bien être le prochain corps de métier concerné par la priorité pour la troisième dose. C’est en tout cas ce qu’ont demandé les trois ministres de l’Enseignement dans une lettre adressée au Conseil supérieur de la santé (CSS).

Il n’est pas improbable que tous les autres métiers de contact deviennent également prioritaires dans un futur proche.

4. La marque

La marque du vaccin avec laquelle la personne a été vaccinée auparavant peut également influer sur l’ordre de passage. Ainsi, pour toutes les personnes qui ont reçu une dose de Johnson & Johnson, l’octroi d’une deuxième dose a été recommandé par le Conseil supérieur de la Santé, qui a jugé que l’efficacité de l’unique dose du vaccin s’effritait trop avec le temps. Ce vaccin de rappel serait administré au moins deux mois après la première dose. Il s’agirait en principe d’une dose de vaccin Pfizer/BioNTech ou Moderna. En Belgique, environ 363.000 personnes ont reçu le vaccin de J&J. Une deuxième dose était déjà prévue pour les plus de 65 ans, notamment.

Un éventuel rappel prioritaire après une vaccination avec AstraZeneca était également discuté par le CSS, qui n’a pas émis d’avis sur le sujet, pour l’instant.

Par ailleurs, la vaccination avec Moderna pose question. Elle est remise en cause dans plusieurs pays européens, à la suite d’une étude qui confirme le risque de myocardite et péricardite chez les hommes de moins de 30 ans, en particulier après la deuxième dose. En France, la Haute autorité de santé en France (HAS) a déconseillé le recours au vaccin Moderna pour les moins de 30 ans. Même son de cloche en Allemagne, où la commission vaccinale allemande (STIKO) a recommandé de vacciner les moins de 30 ans seulement avec le vaccin de Pfizer-BioNTech, face au risque de myocardite provoqué par Moderna, pour cette tranche d’âge. En Belgique, aucun avis n’a été émis pour le moment, mais il ne serait pas étonnant que notre pays suive la même direction.

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