sapin de Noël
Sapin de Noël

D’où vient la tradition du sapin de Noël?

Le Vif

En cette période de fêtes de fin d’année, le sapin de Noël décore nos maisons, bureaux et commerces. Véritable ou artificiel, arborant boules, guirlandes et autres lumières, il est un des symboles de Noël. Mais d’où vient-il ?

Renaissance et lumière

Plusieurs pays se revendiquent comme le lieu d’origine du sapin – ou arbre – de Noël et il existe de nombreuses mythologies relatives à sa signification. Dans l’hémisphère nord, lors du solstice d’hiver, de nombreux peuples anciens croyaient que le soleil était un dieu et que l’hiver arrivait lorsqu’il était souffrant. Le solstice symbolisait le moment où le dieu allait commencer à se rétablir. Les branches à feuilles persistantes leur rappelaient ainsi les plantes vertes qui allaient repousser lorsqu’il serait rétabli et que l’été reviendrait. L’histoire est un peu similaire chez les anciens Égyptiens avec Râ, dieu à tête de faucon portant un disque solaire.

Les Romains marquaient eux le solstice par une fête appelée les Saturnales en l’honneur du dieu Saturne. Durant cette période, on décorait les foyers avec des plantes vertes (houx, gui…). Chez les Celtes, les druides décoraient aussi leurs temples avec des branches à feuilles persistantes, symbole de la vie éternelle. On retrouve également ce genre d’histoires dans la mythologie scandinave.

Symboles

Depuis l’Antiquité, les branches d’arbres à feuilles persistantes, qui restaient verts même en hiver, sont au coeur des célébrations du solstice d’hiver et ont donc longtemps fait l’objet de croyances. Dans certaines contrées, on en suspendait au-dessus des portes et fenêtres pour éloigner sorcières, fantômes et autres mauvais esprits, mais aussi les maladies.

Yule, solstice d’hiver ou mythologie nordique… le symbole de la renaissance est un thème traditionnel païen qu’on retrouve dans le monde antique et médiéval, avant que ce symbole soit assimilé par le christianisme.

sapin de Noël
Sapin de Noël

Au XIVe siècle, les sapins étaient décorés de pommes, de confiseries ou encore de fleurs. Traditionnellement, il convient de mettre une étoile en haut du sapin, symbolisant l’étoile du Berger qui guide les rois mages vers l’enfant Jésus après sa naissance le 25 décembre. Elle est parfois remplacée par une pointe.

Une forte racine germanique

La coutume s’est au fil du temps largement répandue, surtout dans les régions germaniques. L’Allemagne est ainsi créditée pour la tradition du sapin de Noël telle que nous la connaissons aujourd’hui. Au XVIe siècle, les chrétiens apportaient des arbres décorés dans leurs maisons. Une croyance largement répandue veut que Martin Luther, le réformateur protestant du XVIe siècle, ait été le premier à ajouter des bougies allumées à un arbre.

sapin de Noël
Gravure montrant une famille luthérienne défavorisée chantant autour de son arbre de Noël, 1536 © getty

On cite également l’Alsace, bien connue pour ses festivités de Noël encore aujourd’hui. L’une des plus anciennes références écrites d’un arbre à Noël apparait d’ailleurs dans un registre de la ville de Sélestat, en Alsace, en 1521. En 1738, Marie Leszczynska, épouse de Louis XV, roi de France, aurait installé un sapin de noël dans le château de Versailles. En 1837, la duchesse d’Orléans, Hélène de Mecklembourg, d’origine allemande, fait décorer un sapin aux Tuileries. La tradition s’est ensuite épandue dans tout le pays après la guerre de 1870 grâce aux immigrants d’Alsace-Lorraine.

La popularité du sapin de Noël s’est ensuite étendue au reste de l’Europe et à l’Amérique du Nord dans la seconde moitié du XIXe siècle.

sapin de Noël
Image représentant le sapin de Noël de la Reine Victoria en 1850. © getty

Artificiel, différentes espèces… un grand choix

A l’origine, « le » sapin de Noël est l’épicéa commun, présent naturellement en Europe du Nord, de même que le pin sylvestre. Mais il a depuis été supplanté par le sapin Nordmann, apparu plus tardivement mais qui ne cesse de progresser dans les foyers européens. En Amérique du Nord, un grand nombre d’espèces sont cultivées pour produire des sapins de Noël. Trois arbres sont plus répandus : le pin sylvestre, le douglas et le sapin de Fraser, les deux derniers remportant plus de succès ces dernières années.

Mais le « vrai » sapin n’est pas la seule option. Le mode de production intensif des sapins naturels destinés à une uniquement à cette utilisation festive est assez critiqué. Mais le sapin artificiel est-il meilleur pour l’environnement ? Il en existe de toutes les tailles et pour tous les goûts, mais la matière est très peu écologique et ils sont souvent importés de Chine.

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