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Europe: « La cohésion n’est pas une politique du passé »

« La cohésion n’est pas une politique du passé et la jeunesse européenne l’a bien compris », a affirmé mardi Karl-Heinz Lambertz, le président du Comité des Régions (CdR), organe consultatif de représentation des collectivités régionales et locales dans l’Union européenne.

« Parce que la cohésion est une politique qui aide nos territoires à se développer; parce que la cohésion est une politique d’avenir pour faire face aux grands défis de notre époque et dans le même temps répondre aux demandes du quotidien; le combat des élus locaux et régionaux pour que l’UE conserve sa cohésion continue », a-t-il lancé à l’occasion de son discours annuel sur l’Etat de l’Union, abordé dans la perspective des régions et des villes.

Pour amortir le futur départ du Royaume-Uni (Brexit) tout en menant des politiques nouvelles, la Commission européenne a proposé en mai dernier des économies de 7% sur la politique de cohésion dans le futur budget pluriannuel de l’UE (2021-2027). Cette politique englobe entre autres les célèbres fonds structurels (FEDER, FSE et Fonds de cohésion) qui visent à réduire les disparités régionales.

Le sénateur Karl Heinz Lambertz voit, lui, dans la proposition de l’exécutif européen une réduction de 10% du budget de la cohésion. Il rejette cette approche, qu’il qualifie de « disproportionnée », mais aussi toute autre forme d’affaiblissement de la place des villes et régions dans les modalités de gestion de l’UE. « La centralisation n’est pas une méthode du futur, c’est une méthode du passé », juge-t-il.

Face à la montée de l’euroscepticisme, M. Lambertz estime par ailleurs qu’il « faut porter au plus haut l’ambition européenne », alors que les élections de mai prochain seront « décisives pour l’avenir des Européens et de l’UE ».

« Une Union exsangue, dépossédée de ses moyens d’action, ce serait la victoire de ceux qui veulent la fin de l’Europe », a-t-il ajouté.

Afin de renforcer la vie démocratique de l’UE après 2019, M. Lambertz prône entre autres la mise sur pied d’un « mécanisme permanent de dialogue citoyen ».

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