Les pays riches sous pression au dernier jour de la conférence de Hyderabad

(Belga) Deux ans après les engagements ambitieux à Nagoya pour enrayer l’érosion de la biodiversité, les pays riches étaient sous pression vendredi, au terme de deux semaines de négociations à Hyderabad, pour mettre sur la table l’argent concrétisant leurs promesses.

Aux dernières heures de la 11e Conférence des parties de la Convention sur la diversité biologique (CDB) dans le sud de l’Inde, les discussions se poursuivaient activement à huis clos pour finaliser un accord devant être formellement adopté en réunion plénière vendredi après-midi. « Il n’y a pas de blocage, les discussions se poursuivent », a assuré Joe Hennon, un porte-parole du commissaire européen à l’Environnement, Janez Potocnik. Surexploitation des ressources, déforestation, pollution, changement climatique: le taux d’extinction des espèces végétales et animales est aujourd’hui jusqu’à 1.000 fois plus élevé que ce qui était connu jusqu’ici, selon les scientifiques. Près d’un tiers des espèces sont aujourd’hui menacées d’extinction, a rappelé cette semaine en Inde l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) en présentant sa nouvelle « Liste rouge » des espèces en danger. C’est le cas pour une espèce d’amphibien sur trois, plus d’un oiseau sur huit, plus d’un mammifère sur cinq, plus d’une espèce de conifère sur quatre. Loin de se limiter à la question animale ou végétale, cette érosion a des impacts sur l’homme, nos moyens de subsistance et de nombreuses activités économiques dépendant d’une bonne santé des milieux. En 2010, à Nagoya (Japon), les gouvernements avaient adopté d’ambitieux engagements, avec notamment 20 objectifs pour 2020 tels la suppression des subventions « néfastes » à l’environnement, la multiplication du nombre d’aires protégées sur terre et en mer ou la lutte contre la surpêche. (UN)

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