François Bayrou, ministre sortant de la Justice. © AFP/Thomas Samson

Remaniement ministériel en France: les nouveaux noms

Jacques Mézard, Nicole Belloubet, Nathalie Loiseau et Florence Parly succèdent aux quatre ministres qui ont démissionné ces derniers jours, poussés au départ par un vent de moralisation en pleine recomposition du gouvernement français, a-t-on appris mercredi.

Issu de la gauche radicale, Jacques Mézard, seul ministre à changer de maroquin, passe du ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation – où il est remplacé par le député En Marche Stéphane Travert – au ministère de la Cohésion des territoires en remplacement de Richard Ferrand.

La juriste et membre du Conseil constitutionnel Nicole Belloubet succède quant à elle à François Bayrou au ministère de la Justice, tandis que la directrice de l’Ecole nationale d’administration (ENA) Nathalie Loiseau devient ministre en charge des Affaires européennes à la place de Marielle de Sarnez.

Au ministère des Armées, la présidence française a nommé la haut-fonctionnaire Florence Parly après le renoncement de Sylvie Goulard.

Six nouveaux secrétaires d’Etat font par ailleurs leur entrée au gouvernement. Il s’agit de Sébastien Lecornu et Brune Poirson (qui se partagent la Transition écologique), Jean-Baptiste Lemoyne (Europe et affaires européennes), Geneviève Darrieussecq (Armées), Julien Denormandie (Cohésion des territoires) et Benjamin Griveaux (Economie et Finances).

Trois des ministres démissionnaires (François Bayrou, Marielle de Sarnez et Sylvie Goulard) sont membres du Modem, visé par une enquête préliminaire qui doit déterminer si le parti a salarié des collaborateurs travaillant en France, aux frais du Parlement européen, avec des contrats d’assistants parlementaires européens. L’affaire était d’autant plus embarrassante que M. Bayrou, président de la formation centriste et ex-Garde des Sceaux, pilotait un projet de loi sur la moralisation de la vie publique qui fait partie des chantiers prioritaires du nouveau président Emmanuel Macron. Tous trois avaient préféré « prendre les devants » en remettant leur démission. Le parti reste toutefois représenté au sein de ce gouvernement.

Richard Ferrand, qui a accompagné Emmanuel Macron dans sa conquête du pouvoir, est, lui, visé par une enquête préliminaire pour des soupçons de favoritisme ayant bénéficié à sa femme dans une opération immobilière.

Selon le Premier ministre français, Edouard Philippe, interrogé mercredi soir sur le plateau de TF1, ce remaniement « s’inscrit dans le même esprit que le premier gouvernement: parité homme-femme, des membres de la société civile, le souci de renouvellement avec des nouveaux visages, des personnalités très jeunes et une équipe resserrée ».

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