Ryanair © isopix

Tensions sociales chez Ryanair: la direction et les syndicats concluent un pré-accord

Un pré-accord a été signé jeudi entre les syndicats du personnel de Ryanair basé en Belgique et la direction de la compagnie à bas coûts, annoncent la CNE et l’ACV Puls. Il concerne les salaires et temps de travail et garantit désormais le salaire minimum légal en Belgique pour le secteur.

Cet accord a été obtenu grâce au combat des travailleurs de Ryanair et de leurs délégués qui ont organisé 11 jours de grève entre l’été 2022 et le début du mois de janvier dernier, rappellent Didier Lebbe et Hans Elsen, secrétaires permanents CNE et ACV Puls.

Ce pré-accord sera présenté et soumis au vote du personnel la semaine prochaine. Le dépouillement des urnes aura lieu vendredi. Il n’y a dès lors plus de menace de grèves dans l’immédiat. L’accord doit toutefois être respecté si on veut garantir la paix sociale convenue, préviennent les représentants du syndicat chrétien.

Ce pré-accord ne met toutefois pas fin aux négociations car la procédure Renault concernant le départ de la compagnie aérienne de l’aéroport de Bruxelles continue à faire l’objet de discussions. Ryanair a décidé récemment d’y fermer définitivement sa base, avec un impact pour 44 travailleurs de cabine et quinze pilotes, justifiant sa décision par la hausse des taxes aéroportuaires de 11% à partir d’avril.

Les négociations d’une nouvelle convention collective de travail concernant les stewards et hôtesses basés aux aéroports de Zaventem (Brussels Airport) et de Charleroi (BSCA) avaient repris ces dernières semaines après des mois de blocage. Le personnel dénonçait l’attitude du transporteur irlandais, qui refusait de garantir le salaire minimum légal en Belgique.

Cette situation avait déjà conduit à l’organisation de grèves de la part du personnel de cabine mais aussi des pilotes au début de l’été dernier. De nouveaux arrêts de travail des stewards et hôtesses avaient eu lieu lors du week-end du Nouvel An et le suivant. Le transporteur irlandais avait finalement déposé sur la table des négociations une proposition concernant le personnel de cabine de la compagnie basé en Belgique.

Contenu partenaire