PTB
David Pestieau, au centre de l’image, à côté de l’ancien président du PTB Peter Mertens. Plusieurs membres de la famille sont engagés au PTB mais, assure-t-il, cela ne représente pas la majorité du "clan". © BELGA

Quand une dizaine de membres de la famille Pestieau se trouvent sur les listes du PTB

Benjamin Hermann
Benjamin Hermann Journaliste au Vif

Le PTB a constitué ses listes électorales et on y retrouve des membres ou des proches de la famille Pestieau à divers endroits. Mais il ne faut pas y voir malice ni une quelconque mainmise, assure David Pestieau, le directeur politique du parti.

En Belgique, la politique est souvent une affaire de famille. En témoignent les nombreux «fils de» ou «fille de» qui y tracent leur chemin, suscitant parfois de la méfiance. Quelques couples s’y forment aussi, ou vivent des parcours en parallèle dans les sphères politiques. Au PTB également, la politique peut ressembler à une affaire de famille, littéralement. Ainsi, alors que le parti a dévoilé l’essentiel de ses listes pour le scrutin du 9 juin, les électeurs les plus attentifs auront relevé qu’un patronyme s’y retrouve à plusieurs reprises: celui de la famille Pestieau. Petit tour d’horizon des principaux intéressés parmi les candidats.

A la Région wallonne

Denis Pestieau, président du PTB Hainaut, est deuxième suppléant

A la Région bruxelloise

Françoise De Smedt, cheffe de groupe au parlement bruxellois, est tête de liste

Patrick Pestieau, enseignant et syndicaliste, est en 66e place

Victor Pestieau, employé administratif à la Médecine pour le peuple, est en treizième place dans le groupe linguistique néerlandais

A la Chambre

Elisa Sacco, employée et conseillère communale à Saint-Gilles, est quatorzième candidate effective

Benjamin Pestieau, attaché à la direction nationale du PTB, est seizième candidat effectif dans la circonscription bruxelloise

Fiona Pestieau, étudiante en médecine et responsable au Comac, est neuvième candidate effective dans la circonscription du Hainaut

Au Parlement européen

Elisa Munoz Gomez, médecin généraliste à la Médecine pour le peuple, est septième candidate effective

David Pestieau, directeur politique du PTB, est huitième candidat effectif

Joke Vandenbempt, infirmière à la Médecine pour le peuple, est septième candidate suppléante

Le militantisme est une valeur bien ancrée au sein de la famille et ce n’est pas neuf, puisque le nom de Pestieau a une longue histoire au sein du parti. Jean Pestieau et Maria McGavigan, aujourd’hui décédés, sont tous les deux devenus membres du PTB au milieu des années septante et demeurent encore des figures importantes dans la mémoire du parti.

Leurs trois fils et leurs compagnes ou épouses respectives ont marché dans les traces de leurs parents, puisqu’il s’agit de Patrick Pestieau et Joke Vandenbempt, David Pestieau et Elisa Sacco et Benjamin Pestieau et Françoise De Smedt.

Fiona Pestieau est la fille de Benjamin Pestieau et Françoise De Smedt, tandis que Victor Pestieau est le fils de Patrick Pestieau et Joke Vandenbempt.

Denis Pestieau, candidat régional dans le Hainaut, est un cousin germain des trois frères. Et, de manière un peu plus indirecte, Elisa Munoz Gomez est sa belle-sœur, à savoir la compagne du syndicaliste FGTB Vincent Pestieau.

Il y a pas mal de monde dans la famille et en réalité, seule une petite minorité s’est engagée au PTB.

David Pestieau

«C’est vrai qu’il y a quelques Pestieau qui sont engagés au sein du parti et, de ce fait, présents sur les listes», lâche en souriant David Pestieau, le directeur politique du PTB. «A vrai dire, mon papa a grandi dans une grande famille de dix enfants, ce qui a donné beaucoup de petits-enfants. Ca fait pas mal de monde et en réalité, seule une petite minorité s’est engagée au PTB. D’autres membres de la famille ont eu des parcours bien différents. Je vous assure qu’il y a une diversité d’opinions autour de la table, lors des repas de famille.»

Le candidat à l’Europe réfute l’idée d’une forme de dynastie ou de mainmise familiale sur le parti de gauche. Il y voit surtout un héritage, des centres d’intérêt communs et, d’une certaine façon, une logique d’ordre sociologique qui, à un moment, fait que des personnes se retrouvant autour d’un même militantisme peuvent aussi partager le même toit.

«Il y a ça dans tous les partis. Et il n’y a aucun népotisme ni avantage financier, chacun le fait à partir d’un engagement, d’une même passion. Chez nous, on ne recrute pas des people à la dernière minute pour faire des voix.» Pour David Pestieau, il n’est pas question de comparer sa famille «aux dynasties des Michel et des Onkelinx par exemple». Bien présents sur les listes, les membres de la famille figurent pour la plupart à des places difficilement éligibles, tient-il encore à signaler.

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