panneaux photovoltaïques
Pour réduire leur facture, les nouveaux détenteurs de panneaux photovoltaïques doivent utiliser un maximum de l’électricité qu’ils produisent. © GETTY IMAGES

Panneaux photovoltaïques : quel est le contrat le plus avantageux avec la baisse des prix ? (calculateur)

Christophe Leroy Journaliste au Vif
Thomas Bernard Journaliste et éditeur multimédia au Vif

Entre décembre 2023 et février 2024, le prix moyen de l’électricité a chuté de 20%. Et depuis cette année, les détenteurs de panneaux photovoltaïques équipés d’un compteur digital sont modestement rétribués pour l’électricité injectée dans le réseau. Quel est le contrat le plus avantageux ? Faites le calcul facilement, avec les prix les plus récents.

Depuis le 1er janvier 2024, les nouveaux détenteurs de panneaux photovoltaïques ne bénéficient plus du compteur qui tourne à l’envers. Dans cet ancien système, valable jusqu’en 2030 pour ceux qui ont certifié leur installation avant fin 2023, l’électricité produite par les panneaux est soustraite de celle prélevée sur le réseau. Un ménage doté d’un compteur électromécanique ne doit ainsi pas se soucier du moment où il consomme son électricité : dès que ses panneaux produisent de l’électricité, il y gagne. Et si sa production photovoltaïque annuelle est supérieure ou égale à sa consommation, il ne paiera rien pour les kWh prélevés. L’index affiché sur son compteur peut de ce fait diminuer au fil des ans. Il doit toutefois s’acquitter d’un « tarif capacitaire » de quelques centaines d’euros par an. Ce montant, qui dépend de la puissance nette développable de l’installation, s’apparente à une participation forfaitaire pour l’utilisation qu’il fait du réseau (puisqu’il y prélève bien de l’électricité quand ses panneaux ne produisent pas, ou pas assez).

L’objectif : autoconsommer un maximum l’électricité produite par ses panneaux photovoltaïques

Depuis 2024, un ménage souhaitant installer des panneaux solaires sur son toit ne peut plus profiter d’un tel système. Il doit obligatoirement mesurer distinctement l’électricité prélevée et celle injectée sur le réseau, par l’intermédiaire d’un compteur double flux (éventuellement communicant). Et payer un tarif non plus capacitaire, mais proportionnel à son utilisation effective du réseau. Moins il y prélèvera de l’électricité, moins il paiera. Ce système permet d’encourager l’autoconsommation de la production photovoltaïque. Depuis des années, la surproduction concomitante d’unités photovoltaïques, en particulier lorsque que la consommation est faible, entraîne de coûteux investissements sur un réseau qui initialement, n’a pas été conçu pour y injecter de toute part de l’électricité. Lorsqu’il sature, cela peut d’ailleurs générer des « décrochages » d’onduleurs : l’installation photovoltaïque se met alors en sécurité et ne produit plus rien.

A terme, un compteur double flux et communicant permettra à son détenteur d’opter pour un contrat d’électricité dont le coût au kWh dépendra, jusqu’au quart d’heure près, de l’offre et de la demande. Un ménage capable de prélever très peu d’électricité du réseau lors des pics de consommation pourra ainsi faire de grosses économies par rapport à d’autres. Notamment en lançant ses appareils électroménagers en journée, ou en utilisant en soirée de l’électricité stockée lorsqu’elle était meilleur marché (via une batterie domestique, par exemple).

Depuis le 1er janvier 2024, les ménages wallons équipés de panneaux solaires et d’un compteur double flux sont dédommagés pour l’électricité injectée dans le réseau. Dédommagés, plutôt que rétribués : en effet, le tarif d’injection qu’ils perçoivent au kWh est nettement inférieur au tarif de l’électricité prélevée sur le réseau. Il y a deux raisons à cela. D’une part, l’électricité injectée l’est généralement lorsque l’offre est abondante et le coût au kWh plus faible. D’autre part, elle est exonérée de la TVA (pour les particuliers).

Le Vif a consulté les tarifs de prélèvement et d’injection des contrats des neuf fournisseurs actifs en Wallonie. Alors que le coût moyen du kWh prélevé sur le réseau, pour un contrat variable de particulier, s’élève en moyenne à 0,15 euro TVAC, le tarif d’injection, activable dès 2024, n’équivaut qu’à environ 0,04 euro, soit à 26 % des kWh facturés. Il est donc contreproductif de surdimensionner à l’excès une installation photovoltaïque par rapport à ses besoins : un ménage procédant de la sorte n’y gagne pas.

Une baisse importante du prix de l’électricité en 2024

Compte tenu de ces nouveautés, quel est le contrat le plus avantageux dans votre cas en 2024 ? Pour le savoir, il ne suffit pas de repérer quel fournisseur propose la meilleure rétribution des kWh injectés. Il faut identifier le meilleur compromis entre le tarif de prélèvement, le tarif d’injection et la redevance annuelle fixe, dont le montant oscille entre 12 et 160 euros. Par ailleurs, entre décembre 2023 et février 2024, les prix de l’électricité ont baissé de 22% pour les contrats variables et de 17% pour les contrats fixes. Les particuliers ayant opté pour un contrat fixe en 2023 ont donc tout intérêt à comparer les fournisseurs ou à renégocier leur contrat en cours.

Le simulateur ci-dessous compare le prix des cartes tarifaires de février 2024 (à l’exception d’Elegant, dont la carte tarifaire la plus récente est celle de janvier 2024). Il porte exclusivement sur la part « énergie » de votre facture et n’inclut donc pas les frais facturés pour la distribution (qui dépendent de votre localité et de votre gestionnaire de réseau de distribution) et le transport de l’électricité. Ce calculateur ne comprend en outre pas les réductions temporaires, services associés ou offres de bienvenue. Dans le cas de contrats variables, le calcul mentionne les prix estimés sur une année entière, tels que référencés dans les fiches tarifaires. Les contrats ne mentionnant pas d’estimation annuelle dans leur carte tarifaire sont mentionnés par une (*). Il s’agit alors d’une projection effectuée à partir des prix pratiqués en février 2024 (des prix qui changeront donc chaque mois), ce qui biaise la comparaison avec les autres contrats.

Ce calculateur s’applique aussi aux ménages qui ne disposent pas de panneaux photovoltaïques et à ceux dont le compteur tourne à l’envers. Dans ce cas, il suffit de se rendre dans « j’encode mes données réelles » et d’indiquer « 0 » dans la ligne « électricité injectée ».

(Si le module ne s’affiche pas, cliquez ici pour le voir en plein écran)

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