Le massacre de My Laï, le 16 mars 1968, pendant la guerre du Vietnam, est emblématique des violations contemporaines du droit des conflits armés. © REPORTERS

Eviter des crimes de guerre

Comment des soldats en arrivent-ils à commettre des crimes de guerre, des crimes contre l’humanité, voire des génocides ? Et comment prévenir la répétition de tels actes ? Telles sont les questions cruciales qu’étudient la juriste spécialisée en droit international humanitaire Pauline Warnotte et le colonel d’aviation Robert Remacle dans La psychologie du combattant et le respect du droit des conflits armés (Presses universitaires de Namur, 210 p.).  » Le déchaînement des explosions et des tirs, la vue du sang et des corps démantelés, la colère mais, surtout, la peur conduisent à la perte des repères émotionnels, intellectuels et moraux, pour rendre possible une barbarie extrême « , observent les auteurs. Mais d’autres facteurs peuvent accroître le risque de violations des lois de la guerre : une impréparation au combat, un sentiment d’impunité ou, aujourd’hui avec les nouvelles technologies, une segmentation des tâches et une distanciation entre l’auteur et ses victimes. Pauline Warnotte et Robert Remacle insistent sur le rôle du commandement et sur l’importance de l’enseignement du droit des conflits armés. Avec, délicat à gérer pour le militaire de base, ce dilemme entre la présomption de la légalité de l’ordre, qui fonde la confiance en son supérieur, et le devoir qu’il a, le cas échéant désormais, de désobéir aux ordres illégaux. Un essai utile dont la lecture est facilitée par une profusion d’exemples concrets.

Eviter des crimes de guerre

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