"Nous n'allons pas remettre en cause ce que nous pensons être un bon accord pour le Royaume-Uni mais aussi pour l'UE parce que certains agitent de l'air", a déclaré le ministre conservateur du Brexit Dominic Raab. © AFP

Londres s’accroche à sa proposition d’accord de Brexit donnée « mort-née »

Le Vif

Le gouvernement britannique a défendu mercredi ses propositions pour un accord de divorce avec l’Union européenne, données pour mortes à la fois au Royaume-Uni et à Bruxelles, et refusé d’envisager de changer de plan.

« Nous n’allons pas remettre en cause ce que nous pensons être un bon accord pour le Royaume-Uni mais aussi pour l’UE parce que certains agitent de l’air », a déclaré le ministre conservateur du Brexit Dominic Raab lors de son audition devant la commission parlementaire sur l’UE mercredi après-midi.

Le plan britannique, dit de « Chequers », du nom de la résidence de campagne des Premiers ministres britannique, vise à conserver des liens commerciaux étroits avec le continent après le Brexit, prévu le 29 mars 2019, en créant une zone de libre-échange pour les biens industriels et produits agricoles. Mais depuis son annonce début juillet, il est jugé intenable à la fois par les pro-Brexit britanniques et Bruxelles.

M. Raab a estimé mercredi que les critiques ne reflètent qu’une opposition naturelle dans des négociations où chacun « essaie de résister aux aspects qui ne lui plaisent pas ».

Mais pour le président conservateur de la commission parlementaire, l’eurosceptique Bill Cash, le plan « de Chequers » est « mort ».

De l’autre côté de l’échiquier politique, le député travailliste et pro-européen Stephen Kinnock a également estimé qu’il était « mort-né », affirmant que le négociateur en chef de l’UE Michel Barnier lui avait dit lundi que « ces propositions sont mortes ».

Il a réclamé que le gouvernement britannique passe à autre chose à moins de six mois de la sortie de l’UE.

M. Barnier avait signifié, dimanche dans la presse allemande, être « totalement opposé » au plan britannique qui reviendrait à laisser Londres « choisir à la carte dans notre ensemble de règles ».

Mercredi, M. Barnier a tweeté être impatient de retrouver M. Raab pour une nouvelle séance de négociations jeudi à Bruxelles, et de trouver « des bases communes ».

Alors que la possibilité d’une absence d’accord est agitée par les deux camps, la monnaie britannique a rebondi mercredi après un article de l’agence Bloomberg affirmant que Berlin et Londres seraient prêts à accepter de signer un accord de divorce non détaillé, repoussant à plus tard les détails qui fâchent sur la future relation.

Des informations contredites par Dominic Raab. « Nous devons être très clairs sur les choix que nous faisons. Sinon, on peut s’attendre à une surveillance encore plus étroite de cette chambre (du parlement) si les gens pensent que nous signons un accord de retrait avec un point de destination nébuleux et pas clair ».

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