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Moureaux rejette les accusations de laxisme : s’il y a quelqu’un qui n’a jamais fait d’électoralisme, c’est moi

L’ancien bourgmestre socialiste de Molenbeek-Saint-Jean, Philippe Moureaux, a rejeté dimanche les accusations de « laxisme » régulièrement lancées à son encontre pour la politique menée lorsqu’il était à la tête de cette commune bruxelloise, entre 1992 et 2012, tout en reconnaissant des « erreurs », comme le fait de ne pas s’être suffisamment occupé des jeunes de cette commune qui abrite une importante communauté musulmane.

M. Moureaux, qui était l’hôte de l’émission L’Invité de la chaîne de télévision privée RTL-TVI, s’est refusé à tout mea culpa pour ce laxisme qui lui a été reproché notamment par le bourgmestre d’Anvers et président de la N-VA, Bart De Wever, ainsi que le recteur de la KU Leuven et ancien sénateur CD&V Rik Torfs. « Je n’en vois pas, de responsabilité par rapport à cela », a-t-il dit à propos du fait que certains jeunes de Molenbeek se soient radicalisés, comme les frères Brahim et Salah Abdeslam, anciens tenanciers d’un bar et qui sont impliqués dans les attentats du 13 novembre à Paris qui ont fait 130 morts et quelque 350 blessés. M. Moureaux, désormais retiré de la vie politique active, a toutefois admis qu’il avait « commis sans doute des erreurs », comme celle de ne pas s’être suffisamment occupé des jeunes. « Je me suis beaucoup occupé des jeunes, mais pas assez. J’aurai dû faire plus », a-t-il, tout en soulignant la relativité des pouvoirs d’un bourgmestre.

Lorsqu’on lui demande s’il n’avait pas un de l’électoralisme derrière Philippe Moureaux s’exclame: « S’il y a quelqu’un qui n’a jamais fait d’électoralisme, c’est moi ». Et à propos des attaques sur ses 20 ans comme bourgmestre il répond : « Ils utilisent toujours des termes vagues mais il n’y en a jamais capables d’expliquer concrètement ce qui ne va pas. C’est lamentable, c’est le politique dans son aspect le plus vil. Molenbeek a servi de base de départ de certains terroristes. C’est vrai mais je ne suis tenu au courant de rien depuis trois ans et je n’exerce plus de responsabilité. Sans doute, la nouvelle majorité s’est-elle coupée de la population locale. J’avais sans doute plus d’informations, car j’étais plus proche de ma population, alors que la nouvelle majorité est sans doute un peu coupée de ce qui se passe ».

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