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Formation fédérale : le gouvernement Wilmès prolongé jusqu’au 1er octobre

Olivier Mouton
Olivier Mouton Journaliste

Le duo Lachaert – Rousseau seraferont prolongé par le roi vendredi. Les nationalistes flamands insistaient pour voter la confiance au gouvernement Wilmès le 17 septembre. Un accord trouvé par les négociateurs pour passer outre.

Bousculées par la contamination d’Egbert Lachaert (Open VLD) au coronavirus, les discussions pour la formation d’un gouvernement fédéral sont sous pression. Les préformateurs feront rapport téléphonique au roi Philippe ce vendredi 11 octobre. Le duo Lachaert – Rousseau (SP.A) devrait être prolongé jusqu’au21 septembre, les présidents de parti reprenant leurs contacts physiques le 18 septembre pour tenter de donner naissance à la Vivaldi (socialistes, libéraux, écologistes et CD&V)… Le premier noeud important consistera à nommer un formateur ou une formatrice qui prendra option sur le Seize.

En attendant, une astuce devait être trouvée pour passer la date butoir du 17 septembre. Ce jour-là, la Première ministre Sophie Wimès (MR) aurait dû redemander la confiance à la Chambre, comme elle l’avait promis il y a six mois, lorsque neuf partis lui ont accordé leur soutien pour gérer la crise du coronavirus. La N-VA, qui s’était abstenue alors, insistait pour que ce vote ait bien lieu. Peu importe qu’un préformateur ait été contaminé ou pas, laissent entendre les nationalistes, amers. « Il s’agit de la formation d’un gouvernement fédéral », tranche Peter De Roover, chef de groupe N-VA à la Chambre, rapporte Belga. Point barre. Une majorité parlementaire pouvait toutefois facilement être trouvée pour reporter l’échéance et permettre… à la même majorité parlementaire de conclure. Un accord a donc été trouvé pour prolonger l’équipe Wilmès au-delà du 17 septembre, jusqu’au 1er octobre.

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Pour autant que l’on soit près de conclure… Ces dernières heures, les travaux préparatoires de la Vivaldi ont patiné en raison des tests des uns et des autres et de la réorganisation du mode de fonctionnement. Les différences de sensibilité ont encore irrité les uns et les autres, jusqu’à la manière de gérer ce contretemps : le libéral Georges-Louis Bouchez assume son fonctionnement libre, les socialistes se taisent ou… évoquent une possible crise de régime, les écologistes assument leur quarantaine… Chacun se positionne selon sa couleur et selon son caractère, ce qui n’est pas bien méchant mais révélateur.

Sur le fond, cette période est l’occasion de travailler la note plus en profondeur et de solliciter les collaborateurs. Mais plusieurs sources proches des négociations confirment que l’ambiance n’était pas forcément au beau fixe avant la contamination d’Egbert Lachaert, en raison de la nervosité du CD&V, mais pas seulement. Et l’irruption du virus empêche le processus normal de se dérouler. Par écran, les réactions sont plus carrées, on joue moins sur le non-verbal, on s’écoute plus difficilement et, in fine, on n’aborde pas de la même manière les sujets qui fâchent. Bref, le risque existe que la future Vivaldi marine dans son jus et souffre de ces quarantaines à géométrie variable.

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