La justice allemande a condamné mardi Björn Höcke, l'une des figures les plus radicales du parti d'extrême droite Alternative pour l'Allemagne (AfD), à une amende de 13.000 euros pour avoir utilisé un slogan nazi. Copyright: xdtsxNachrichtenagenturx dts_36874 © Belga

Un dirigeant de l’extrême droite allemande condamné à une amende pour un slogan nazi

Lors d’un meeting en 2021, Björn Höcke avait délibérément repris un slogan utlisé par les SA, une formation paramilitaire du parti nazi qui a joué un rôle essentiel dans la conquête du pouvoir d’Adolf Hitler.

La justice allemande a condamné mardi Björn Höcke, l’une des figures les plus radicales du parti d’extrême droite Alternative pour l’Allemagne (AfD), à une amende de 13.000 euros pour avoir utilisé un slogan nazi.

Le parquet avait requis six mois de prison avec sursis contre M. Höcke, jugé à Halle (est) pour avoir délibérément utilisé le slogan national-socialiste « Alles für Deutschland » (« Tout pour l’Allemagne ») lors d’un meeting électoral à Merseburg (est) en 2021.

« Tout pour l’Allemagne » était une devise utilisée par les SA, formation paramilitaire du parti nazi qui a joué un rôle essentiel dans la conquête du pouvoir d’Adolf Hitler. En Allemagne, la loi interdit formellement l’utilisation de slogans nazis ou l’exhibition de symboles du IIIe Reich.

Ancien enseignant d’histoire au lycée, Björn Höcke, 52 ans, actuellement leader de l’AfD en Thuringe, dans l’est du pays, avait affirmé ignorer que cette phrase était un slogan nazi. M. Höcke aurait dû également être jugé pour un second chef d’accusation après avoir crié « Tout pour… » et incité le public à répondre « Allemagne » lors d’un meeting de l’AfD en Thuringe en décembre. Le tribunal a néanmoins décidé de séparer les procédures, car la défense n’avait pas eu suffisamment de temps pour se préparer.

Considéré comme un extrémiste par les services de renseignement allemands, M. Höcke est l’une des personnalités les plus controversées de l’AfD. Dans le passé, il a qualifié le monument de l’Holocauste à Berlin de « mémorial de la honte » et a appelé à un « changement à 180 degrés » de la culture du souvenir dans le pays. En raison de positions extrêmes, l’AfD de Thuringe, comme celle de Saxe-Anhalt, ont été placées sous la « surveillance systématique » des services de renseignement régionaux.

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