La Belgique libère 5 millions d’euros supplémentaires pour la Turquie et la Syrie
La Belgique va libérer cinq millions d’euros d’aide humanitaire d’urgence pour venir en aide aux régions de Turquie et Syrie dévastées par les séismes de lundi, annonce la ministre de la Coopération au développement Caroline Gennez.
Cette enveloppe supplémentaire va en grande partie (4 millions d’euros) aller au fonds humanitaire dit « cross-border » pour la Syrie, un fonds créé par les Nations Unies il y a plusieurs années et qui vise à permettre à des organisations locales de fournir de l’assistance au-delà des frontières et lignes de conflit. Un autre million sera ajouté à des fonds prévus pour le Fonds d’urgence pour les réponses aux catastrophes (Disaster Response Emergency Fund, DREF) de la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (IFRC).
Dans le cas de la Syrie, la situation est particulièrement problématique à cause du conflit armé qui y morcelle le territoire depuis plus de dix ans, observe la ministre Vooruit. « La situation dans le nord-ouest du pays était déjà extrêmement difficile avant le séisme. Les habitants y sont très démunis: pas d’infrastructure, faible accès à l’électricité ou à l’eau potable, pénurie de nourriture (…) Cette catastrophe menace de faire d’une situation très difficile une situation désespérée ».
L’aide annoncée s’ajoute à une aide humanitaire structurelle, à laquelle contribue la Belgique. Mais l’arrivée de cette aide est compliquée dans le nord de la Syrie, dans les zones contrôlées par les rebelles, un blocage imputé par l’UE au régime de Damas. L’aide « transfrontalière » mise en place par les Nations Unies constitue une « bouée de sauvetage » pour ces régions, souligne Caroline Gennez. Mais elle passe habituellement par la Turquie, par la zone qui est désormais sinistrée. La ministre espère une ouverture plus large de la frontière à cet endroit.