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Norvège : la prochaine audience de Breivik sera publique

L’extrémiste Anders Behring Breivik, auteur des deux attentats meurtriers du 22 juillet en Norvège, comparaitra pour la première fois en public au cours de sa prochaine audience au tribunal d’Oslo, fixée au 19 septembre.

La police avait réclamé une audience à huis clos, comme précédemment, car elle craint que Breivik ne cherche à communiquer avec des complices. Elle a annoncé qu’elle ferait appel de cette décision.

La juge a estimé que la presse, les proches des victimes et les survivants devaient pouvoir assister à l’audience, sous des conditions strictes cependant : aucune photo ne sera autorisée, et les journalistes présents auront interdiction de rapporter les propos tenus dans la salle. Cette audience permettra de décider si Breivik doit rester plus longtemps en détention, et dans quelles conditions. Cela fait 8 semaines qu’il est détenu, depuis son arrestation et sa première comparution au tribunal.

Les audiences sont faites dans le cadre de l’enquête sur les attentats. Même si Breivik a reconnu les faits, l’enquête doit être menée à terme avant de pouvoir prononcer une inculpation contre lui. Il a actuellement le statut de « suspect officiel », qui se trouve entre ceux de « suspect » et d’ « inculpé ».

Les norvégiens en colère souhaitent que lors de son procès la sentence soit exemplaire. Or, la peine maximale en Norvège ne s’élève qu’à 21 ans de prison. Il est donc question de poursuivre Breivik pour crimes contre l’humanité, ce qui porterait la peine à 30 ans d’emprisonnement. La peine serait ensuite renouvelable par tranches de 5 ans. Mais pour beaucoup, cela ne suffit pas.

Un recul de la droite populiste

Ce lundi, les Norvégiens ont voté pour les élections municipales et régionales. Ce vote est la première prise de pouls de la Norvège après les attentats du 22 juillet.

Conservateurs et travaillistes en sont les grands vainqueurs, un scrutin marqué par le recul de la droite populiste anti-immigration selon des résultats quasi définitifs publiés mardi. Le taux de participation (62,5%) n’était cependant pas aussi élevé qu’attendu, à peine plus que les 61,2% des mêmes élections en 2007.

L’ensemble de la classe politique avait appelé à une mobilisation massive pour mettre en échec les thèses haineuses de l’extrémiste islamophobe de 32 ans qui dit détester la démocratie car elle fait, selon lui, le nid de la société multiculurelle qu’il abhorre.

Le Vif.be

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