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Le pape réclame « une garantie juridique de l’embryon »

Le Vif

Le pape François, loué pour son style chaleureux et son contact avec les fidèles, n’a pas pour autant rompu avec les grandes lignes de la doctrine catholique.

Pour sa première prise de parole sur des sujets sociétaux, il a fait preuve de continuité avec ses prédécesseurs. Il a demandé dimanche « une garantie juridique de l’embryon », « pour protéger tout être humain depuis le premier instant de son existence ».

Lors de la prière du Regina Coeli, le pape, qui n’avait jamais parlé de manière explicite de ces sujets sensibles, a aussi défini « la défense de la sacralité de la vie humaine » comme un thème central de « l’année de la foi », qui sera au centre d’une cérémonie au Vatican les 15 et 16 juin.

Le pape a également canonisé les premiers saints de son pontificat, un Italien du XVe siècle, et ses 800 compagnons, martyrisés pour avoir refusé d’embrasser l’islam, ainsi qu’une Colombienne et une Mexicaine mortes au XXe siècle.

Le Pape François évoque les persécutions dont sont victimes les chrétiens

François célébrait la messe de canonisation devant des dizaines de milliers de fidèles rassemblés par beau temps sur la place Saint-Pierre. Ces canonisations avaient été décidées sous Benoît XVI, lors de son dernier consistoire de février.

Avec l’Italien Antonio Primaldo, 800 de ses compagnons reconnus martyrs sont aussi canonisés. Mais ils restent anonymes, et ne figureront donc pas nommément au calendrier des saints.

En 1480, ces huit cents hommes italiens de la ville d’Otrante, à l’extrême sud de l’Italie, avaient été faits prisonniers par les troupes du Sultan. Priés de renier leur foi et d’embrasser l’islam s’ils voulaient avoir la vie sauve, ils avaient refusé, emmenés par Antonio Primaldo. Ils avaient alors tous été décapités.

« Pendant que nous vénérons les martyrs d’Otrante, demandons à Dieu qu’il soutienne les nombreux chrétiens qui souffrent encore de violences et leur donne le courage de la fidélité et de répondre au mal par le bien », a plaidé le pape, faisant allusion aux nombreux persécutions de chrétiens dans le monde.

Deux religieuses faites saintes pour avoir aidé les pauvres

Le pape a aussi canonisé la toute première sainte colombienne, Laura de Santa Caterina da Siena Montoya y Upeguila, et la deuxième sainte mexicaine, Maria Guadalupe Garcia Zavala.

Toutes deux sont fondatrices d’ordres religieux. Mortes au XXe siècle, elles se sont engagées dans l’aide aux pauvres, aux malades et aux peuples indigènes. Le pape a rendu hommage à leur manière d’apporter la foi sans « s’opposer » aux cultures locales, mais en les « respectant ».

Des milliers de Colombiens et de Mexicains avaient fait le voyage pour assister à ces canonisations par le premier pape latino-américain de l’Histoire.

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