Pieter Omtzigt
Pieter Omtzigt © Belga

Pays-Bas: Pieter Omtzigt voit encore des obstacles à une coalition avec le PVV

Pieter Omtzigt, le président du NSC, a informé Ronald Plasterk, désigné pour mener des négociations en vue de la formation d’un gouvernement aux Pays-Bas, que son parti n’était pas encore prêt à entamer des discussions pour la création d’une coalition.

L’ancien ministre de l’Éducation du parti travailliste, Ronald Plasterk, 66 ans, a été chargé par le leader néerlandais d’extrême-droite Geert Wilders de conduire les négociations pour la formation d’une nouvelle coalition gouvernementale. Sa tâche est de déterminer qui est prêt à travailler avec qui. Pieter Omtzigt a expliqué voir encore des obstacles à la formation d’une coalition avec le parti d’extrême-droite PVV de Geert Wilders, sorti vainqueur des élections, notamment en matière d’État de droit.

Le chef du NSC a adressé un courrier à M. Plasterk, dans lequel il détaille plus avant la position de son parti. « Nous pensons qu’il est important que le PVV indique d’abord sans équivoque les points de son programme électoral qui ne sont plus d’actualité », explique ainsi M. Omtzigt. Il souhaite savoir ce qu’il adviendra notamment des positions du parti sur l’islam, que M. WIlders a dit vouloir « suspendre ».

Le soutien à l’Ukraine et le maintien de l’ordre dans les finances publiques sont également cités comme obstacles à la conclusion d’un accord. Le NSC a également rejeté toute « spéculation à propos d’un Nexit », soit une sortie des Pays-Bas de l’Union européenne.

Pour M. Omtzigt, deux informateurs doivent être nommés « qui feront un inventaire de tous les points centraux pour chaque parti pour les années à venir ». Cela donnera selon lui une image des « priorités, préférences politiques et majorités par thème », ce qui permettra de rechercher des solutions. La composition du nouveau gouvernement reste cependant imprécise, M. Omtzigt évoquant auprès de la presse « un gouvernement minoritaire ou extraparlementaire ou d’affaires » courantes.

Jusqu’à présent, l’option la plus avancée était celle d’un gouvernement minoritaire réunissant le PVV, le NSC et le BBB, avec un éventuel soutien du VVD, parti du Premier ministre démissionnaire Mark Rutte. La dirigeante de ce dernier, Dilan Yesilgöz, a déclaré que son parti ne souhaitait pas monter au gouvernement mais pourrait le soutenir s’il est de droite. Si M. Wilders a dit sa préférence pour un gouvernement majoritaire, il n’a pas exclu la possibilité d’une coalition minoritaire.

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