D’où viennent les armes des terroristes ?
De vieilles munitions, fabriquées dans une myriade de pays. Voilà ce qu’ont utilisé les terroristes du Bataclan, le 13 novembre 2015, comme l’auteur de l’attentat raté du TGV reliant Bruxelles à Paris, neuf mois plus tard.
Ces balles d’un calibre de 7,62 millimètres, montées sur un étui de 39 millimètres de longueur, ont été manufacturées en Bosnie-Herzégovine entre 1974 et 1991 ; en Bulgarie en 1967 et en 1988 ; dans l’ex-Tchécoslovaquie en 1991 ; et même en Iran, de 1992 à 1993. Certaines étaient carrément antédiluviennes : produites en Chine, elles dataient des années 1963 et 1964.
Ces étonnantes informations sont tirées d’une étude menée par une équipe internationale de chercheurs sur les réseaux auxquels ont recours les terroristes, dans huit pays d’Europe, pour se procurer des armes. » En France, celles dont l’origine a pu être identifiée provenaient des Balkans ou avaient été volées chez nous ou en Belgique, quand il ne s’agissait pas d’armes neutralisées puis réactivées, ou de reliques de la Seconde Guerre mondiale « , résume Nicolas Floquin, un des coauteurs de l’étude. Autre constat qui bat en brèche une idée reçue : les armes de poing sont plus nombreuses que les kalachnikovs dans l’arsenal des terroristes.
A.V.
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