Les bombardements israéliens sur Gaza ont connu peu de pauses depuis le 7 octobre. Beaucoup de civils y ont perdu la vie. © getty images

Analyse | Les 10 retombées géopolitiques de la guerre Israël-Hamas

Gérald Papy
Gérald Papy Rédacteur en chef adjoint

Il y a un mois, l’attaque terroriste du Hamas sidérait Israël. Ce tournant dans le conflit israélo-palestinien a un lourd impact sur les relations internationales.

La guerre entre Israël et le Hamas, déclenchée par l’attaque terroriste inédite du groupe islamiste palestinien depuis la bande de Gaza (1 400 morts) le 7 octobre, est vouée à s’inscrire dans le temps long. Un mois et une première phase de meurtrières représailles israéliennes plus tard (quelque sept mille morts), les conséquences du conflit sur les relations régionales et internationales peuvent pourtant déjà être tirées. Elles dessinent un horizon particulièrement inquiétant, dans un contexte d’exacerbation des tensions entre le bloc des démocraties et celui des régimes autoritaires généré par la guerre en Ukraine. Nous avons pointé dix répercussions majeures sur la marche du monde.

Je n’ai jamais entendu les Israéliens exprimer une telle rage contre le Hamas, mais aussi envers leur gouvernement.

1. La fin de l’invulnérabilité d’Israël

La terrible attaque terroriste du Hamas, le 7 octobre, a profondément entamé le statut d’hyperpuissance d’Israël sur les plans militaire, sécuritaire, organisationnel et même sociétal. La faute aux illusions dont ont pu se bercer les dirigeants israéliens, encouragés par l’indifférence de la communauté internationale, en imaginant que le non-règlement de la question palestinienne s’imposerait comme une donnée tolérable et n’entraverait pas, sous la protection des barrières de sécurité, l’essor de leur nation.

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Cette résurgence de la dure réalité du conflit israélo-palestinien impose deux réactions dans l’entendement israélien: «l’éradication» des auteurs de la plus grande tragédie de l’histoire d’Israël et le rétablissement du pouvoir de dissuasion de son dispositif de protection. Les deux objectifs augurent une guerre longue. «Le pogrom perpétré par le Hamas impose au gouvernement israélien un changement de paradigme, commente Frédéric Encel, géopolitologue et professeur de relations internationales à la Paris School of business (1). Je peux vous dire qu’ils iront jusqu’au bout: détruire militairement le Hamas. Il n’y a pas de doute sur cela.» Atteindre ce premier objectif permettra-t-il de rencontrer le second? Rien n’est moins sûr.

2. Benjamin Netanyahou en sursis

Le traumatisme du 7 octobre aura inévitablement des répercussions politiques en Israël. Elles ne sont pas encore tangibles uniquement parce que les représailles contre le Hamas justifient une forme d’unité de circonstance. Mais le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou lui-même a prévenu dans une allocution, le 25 octobre, que tout le monde devra rendre des comptes, «moi aussi».

«Je n’ai jamais entendu les Israéliens exprimer une telle rage, témoigne Frédéric Encel, qui s’est rendu récemment en Israël. Non seulement contre le Hamas, mais aussi à l’égard de leur gouvernement. Bien qu’élu de manière tout à fait démocratique le 1er novembre 2022, il est considéré comme ayant été d’une inefficacité totale. Cette faillite stratégique est imputée à Benjamin Netanyahou et aux membres de son gouvernement qui, sur le plan militaire, sont perçus comme parfaitement ridicules. Netanyahou va le payer.»

Plus de deux cents otages et 1 400 morts: l’attaque du Hamas a provoqué un profond traumatisme en Israël.
Plus de deux cents otages et 1 400 morts: l’attaque du Hamas a provoqué un profond traumatisme en Israël. © belgaimage

Le géopolitologue rappelle quelques introspections de l’histoire politique d’Israël ayant conduit à la démission de dirigeants au parcours plus prestigieux que celui de Benjamin Netanyahou. En janvier 1974, les résultats de la commission Agranat, chargée d’enquêter sur les manquements de l’armée israélienne pendant la guerre du Kippour de 1973, forcent la Première ministre Golda Meir à démissionner. La commission Kahane, mise en place début 1983 après les massacres dans les camps palestiniens de Sabra et Chatila, au Liban, finit par faire tomber le ministre de la Défense Ariel Sharon et le Premier ministre Menahem Begin. «Dans le cas présent, on risque carrément d’aller au pénal, ce qui serait une première depuis 1948», avance comme possible hypothèse Frédéric Encel. «Le tragi-comique de l’histoire est que Benjamin Netanyahou ne sera finalement pas tombé pour des affaires de corruption mais pour une guerre qu’il ne voulait pas faire.»

L’attitude des Occidentaux semble indiquer qu’il n’ont toujours pas pris la mesure du changement d’époque.

3. Un nouveau leadership palestinien

Les massacres du 7 octobre, par le parallèle avec la Shoah qu’ils inspirent chez les Israéliens, disqualifient l’interlocuteur Hamas aux yeux des dirigeants de l’Etat hébreu. Le coup porté à Israël dope le prestige du Hamas aux yeux de beaucoup de Palestiniens. Entre ces deux réalités, seule une restauration de l’autorité de… l’Autorité palestinienne pourrait, à très long terme et sous conditions, ramener les Palestiniens autour d’une table de négociations, si tant est que les futurs dirigeants israéliens y consentent ou soient poussés à y participer.

Ce scénario implique un renouvellement de la direction, vieillissante, impuissante et discréditée, de l’Autorité palestinienne, aujourd’hui personnifiée par Mahmoud Abbas. Deux personnalités pourraient éventuellement jouer ce rôle, selon Frédéric Encel. «Si le Hamas est détruit militairement et si l’Autorité palestinienne daigne reprendre les responsabilités qu’elle a perdues en 2007 après le putsch du Mouvement de la résistance islamique dans la bande de Gaza, deux figures pourraient faire office de recours. Il y a Mohammed Dahlan, qui dirigeait la sécurité à Gaza avant le coup de force du Hamas. Il vit aux Emirats arabes unis. Son handicap est que, pour nombre de Palestiniens, il est considéré comme trop proche d’Israël, même s’il y a passé plusieurs années en prison. Le deuxième prétendant possible serait Marwan Barghouti. Il fut condamné à la prison à perpétuité par la justice israélienne pour avoir organisé des attentats, ce qui accroît son aura aux yeux des Palestiniens. Il est issu du Fatah. Mais, à l’époque, avant son incarcération, il était prêt à des compromis avec le Hamas. Il serait le candidat “idéal”.» Encore faudrait-il qu’Israël trouve un intérêt à le libérer.

4. La «renaissance» de la question palestinienne

L’enlisement et le sabotage du processus de paix d’Oslo, qui devait mener à la création d’un Etat palestinien après un premier accord d’autonomie conclu en 1993 par Yitzhak Rabin et Yasser Arafat, a découragé la recherche d’une solution diplomatique et progressivement ravalé la question palestinienne au rang des conflits de basse intensité plus ou moins gelés.

L’attaque terroriste du Hamas et les représailles israéliennes, par le potentiel de contagion qu’elles recèlent, l’ont remise au cœur de l’actualité internationale. A ce titre, le groupe islamiste peut estimer avoir réussi son «coup». Sur un plan symbolique, mais au-delà? Le choc que l’ultraviolence préméditée des membres du groupe islamiste a provoqué au sein de la population israélienne éloigne a priori la possibilité d’une solution négociée. Sauf si, dans un deuxième temps, celle-ci lui apparaît comme la seule alternative à la politique de répression et de déni de la droite. C’est à cet espoir que se raccroche le président français Emmanuel Macron, fort isolé parmi les Occidentaux, quand il appelle à une «relance décisive du processus politique avec les Palestiniens». Une demande pour longtemps inaudible en Israël.

La guerre entre Israël et le Hamas fait redescendre des manifestants arabes dans la rue. Sans doute pas au point de menacer leurs dirigeants.
La guerre entre Israël et le Hamas fait redescendre des manifestants arabes dans la rue. Sans doute pas au point de menacer leurs dirigeants. © belgaimage

5. La fragilisation des Etats arabes

La guerre Israël-Hamas, d’une ampleur nouvelle, a fait redescendre dans la rue des franges des populations arabes sensibilisées à la cause palestinienne. Cette agitation, publique ou retenue, met en porte-à-faux des dirigeants qui soit se sont rapprochés d’Israël à la faveur de la signature des accords d’Abraham (Maroc, Emirats arabes unis, Bahreïn, Soudan), soit s’opposent frontalement aux Frères musulmans, dont le Hamas se réclame. Pourrait-elle mettre en péril leur pouvoir? Frédéric Encel n’y croit pas beaucoup. «Bien sûr, la population arabe est favorable à la cause palestinienne. Mais dans quelle mesure sa mobilisation peut-elle constituer un facteur de déstabilisation pour les régimes en place? Je serais très prudent. On parle à propos du monde arabe de 21 Etats plus la Palestine et de quatre cents millions de citoyens. Depuis trois semaines, on a assisté à beaucoup de manifestations dans ces pays. Mais si on additionne leurs participants, combien de personnes cela représente-t-il? Quelques centaines de milliers? Oui, c’est élevé. Mais il y a deux cents millions d’adultes dans le monde arabe. Il faut être sérieux.»

Le professeur de relations internationales à la Paris School of business doute aussi que les accords avec Israël puissent être remis en cause, en tout cas, par les deux poids lourds du rapprochement israélo-arabe: le Maroc et les Emirats arabes unis. En revanche, il sera sans doute plus difficile de poursuivre le processus, comme l’indique la suspension des discussions annoncée par l’Arabie saoudite. Ces Etats arabes pourront-ils faire le gros dos le temps de la guerre et reprendre le «business as usual» ensuite, sans que le règlement de la question palestinienne ait connu la moindre avancée?

6. L’Iran, le grand gagnant dans la guerre Israël-Hamas

L’Iran tire tous les dividendes de la guerre Israël-Hamas – réhabilitation de la cause palestinienne, fragilisation d’Israël, arrêt du processus de normalisation israélo-arabe – sans s’exposer pour l’heure à d’éventuelles représailles, analyse en substance Pierre Pahlavi, professeur au Collège des forces canadiennes à Toronto (Le Vif du 19 octobre). Il est provisoirement le grand «gagnant» de la situation créée par l’attaque terroriste du Hamas qu’il a contribué à rendre possible. Pourtant, selon Frédéric Encel et ses sources, «certains parmi les plus pragmatiques des leaders de la République islamique sont extrêmement embêtés non pas d’un point de vue moral – cela se saurait si on avait affaire à des humanistes – mais parce que le Hamas est allé trop loin, ou plutôt, il est allé ailleurs. Il ne s’est pas contenté d’une humiliation militaire, technique, logistique. Il a procédé à un gigantesque pogrom, imposant par là même au gouvernement israélien un changement de nature dans la riposte.»

Dans quelle mesure la mobilisation de la rue arabe peut-elle constituer un facteur de déstabilisation pour les régimes en place?

Dès lors, en fonction du résultat de la réplique israélienne, le «succès» de l’Iran pourrait se transformer en «défaite». «Si le Hamas est détruit militairement, l’Iran aura finalement perdu en crédibilité parce que l’un de ses instruments d’influence dans la région aura été cassé, et qu’il n’aura pas pu venir à son secours», analyse le géopolitologue.

7. Une fracturation accrue du monde?

Le conflit Israël-Hamas reproduit-il la fracture que la guerre en Ukraine avait consacrée, et tend-il dès lors à l’approfondir? D’un côté se tiennent les Etats occidentaux et leurs alliés au nom de la «défense des démocraties». De l’autre, la Russie, l’Iran, la Chine, certains pays africains et musulmans au nom d’une lutte contre une certaine forme d’arrogance occidentale. Frédéric Encel pointe cependant une différence. Des Etats arabes resteront des alliés des Etats-Unis dans le cas du conflit israélo-palestinien, alors qu’ils se sont montrés plus mitigés dans leur soutien aux Occidentaux et à l’Ukraine face à l’invasion russe.

Chercheur au Centre tricontinental à Louvain-la-Neuve, François Polet développe une analyse qui dépasse cette vision binaire. «La comparaison des réactions officielles [aux massacres du Hamas le 7 octobre] a fait apparaître trois groupes de pays, écrit-il dans une tribune publiée sur levif.be et intitulée “Comment la guerre Israël-Hamas va accélérer la désoccidentalisation du monde”. A un extrême, la totalité des pays occidentaux et une poignée de pays latino-américains et africains, ainsi que l’Inde, qui ont condamné le Hamas sans appeler à la désescalade. A l’autre extrême, les nations n’ayant pas reconnu l’Etat d’Israël, très majoritairement musulmanes, qui ont salué l’opération du Hamas. Entre les deux, et majoritaires parmi les émergents du Sud global, les nations ayant à la fois témoigné de leur solidarité avec Israël et appelé à la désescalade.» L’exacerbation de la fracture, potentiellement souhaitée par l’Iran et la Russie, serait donc moins nette qu’un premier regard le laisserait penser. Le début de dialogue entre la Chine et les Etats-Unis consacré par les entretiens à Washington, le 26 octobre, entre le ministre des Affaires étrangères Wang Yi et le secrétaire d’Etat Antony Blinken paraît accréditer cette thèse.

Joe Biden et Benjamin Netanyahou, le 18 octobre: l’avenir politique du premier est plus serein que celui du second.
Joe Biden et Benjamin Netanyahou, le 18 octobre: l’avenir politique du premier est plus serein que celui du second. © belgaimage

8. Guerre Israël-Hamas, ou un nouveau pas dans la désoccidentalisation

Si la dimension d’une confrontation latente entre le monde des démocraties et le pôle des régimes autoritaires Chine-Russie-Iran est moins prégnante dans le conflit israélo-palestinien que dans la guerre en Ukraine, la défiance envers l’Occident dans la Sud global s’en trouve renforcée. En cause, «l’impression d’un deux poids, deux mesures en matière de droit international et de droits humains», comme le formule François Polet. Dénonciation de l’agression et de l’occupation russe de l’Ukraine et mansuétude à l’égard de l’occupation israélienne des territoires palestiniens, pour le premier domaine. Indignation sélective entre les violations des droits des Israéliens et des Palestiniens de Gaza, pour le deuxième.

«Tout indique que, dans le Sud global, les positions de la Chine, de la Russie, du Brésil, qui ont très tôt insisté sur la nécessité d’éviter le conflit, de le conditionner au strict respect du droit humanitaire et de lier sa résolution au respect des droits nationaux palestiniens ont donné une image plus équilibrée, responsable, en tout cas plus acceptable que les positions occidentales. La guerre en Ukraine a révélé la perte d’influence des pays occidentaux sur les enjeux de gouvernance internationale. Leur attitude dans la guerre Iran-Hamas semble indiquer qu’il n’ont toujours pas pris la mesure du changement d’époque. Le prix géopolitique de cet énième aveuglement risque d’être élevé», met en garde François Polet.

9. La fragilisation de l’Europe

L’Europe en était réduite à jouer le rôle, honorable, d’agent humanitaire et financier pour secourir les Palestiniens et contenir la «bombe sociale» qu’ils auraient pu constituer pour Israël. Elle risque d’être cantonnée dans ce rôle, sauf improbable – et de toute façon lointaine – relance du processus de paix dans lequel elle trouverait une place utile avec la bénédiction des Américains et des Israéliens.

L’Union européenne a, en effet, multiplié les incohérences depuis le 7 octobre, entre la vraie-fausse suspension de l’aide aux Palestiniens et le parti pris inconditionnel en faveur d’Israël de la présidente de la Commission Ursula von der Leyen, jusqu’à la proposition du président français Emmanuel Macron de mise à disposition de la coalition internationale contre Daech au service de la lutte contre le Hamas. L’image d’unité et de relative efficacité donnée par les Vingt-Sept pendant les vingt mois de la guerre en Ukraine a volé en éclats en quelques jours entre Bruxelles et Tel-Aviv. Elle a péniblement et partiellement été restaurée lors du sommet des chefs d’Etat et de gouvernement des 26 et 27 octobre à Bruxelles lorsque les Vingt-Sept ont réclamé l’ouverture de couloirs humanitaires à Gaza et le respect de pauses humanitaires dans le conflit.

Si le Hamas est détruit militairement, l’Iran aura finalement perdu en crédibilité.

Ecueil supplémentaire, l’Europe est désormais en première ligne d’une possible résurgence du terrorisme islamiste. L’Union européenne est donc le reflet inversé de l’Iran dans ce dossier: elle n’en tire aucun dividende et pâtit de ses retombées.

10. La guerre Israël-Hamas marquera-t-elle le retour des Etats-Unis?

Les Etats-Unis aspiraient à consacrer une grande part de leur force diplomatique et militaire à l’Asie pour contrer les velléités expansionnistes de la Chine. La guerre en Ukraine les a conduits à redéployer des moyens en Europe. Le réveil du conflit israélo-palestinien les contraint à réinvestir un dossier dont l’enlisement ne les dérangeait pas outre mesure.

Plus que la question palestinienne, l’hypothèque iranienne préoccupe les dirigeants américains. Le déploiement des porte-avions USS Gerald R. Ford et USS Dwight D. Eisenhower ainsi que de groupes aéronavals en Méditerranée orientale indique clairement la volonté des Etats-Unis de dissuader le Hezbollah libanais et l’Iran d’aggraver la situation alors que le premier a rallumé le front libanais au nord d’Israël depuis le 7 octobre et que d’autres groupes alliés au second multiplient les attaques contre les derniers casernements américains en Irak et en Syrie. Le bombardement par l’armée américaine de positions des Gardiens de la révolution iraniens en Syrie, le 26 octobre, confirme la détermination de Washington.

Les liens du Hamas avec le Hezbollah libanais et l’Iran font craindre une extension incontrôlée du conflit.
Les liens du Hamas avec le Hezbollah libanais et l’Iran font craindre une extension incontrôlée du conflit. © getty images

La visite de Joe Biden dans la région, le 18 octobre, privée de son étape jordanienne en raison du bombardement, la veille, de l’hôpital Al Ahli Arab, aurait pu paraître témoigner d’une unilatérale solidarité à Israël. Mais les préoccupations exprimées par le président américain pour assurer une aide humanitaire aux civils gazaouis et retenir les Israéliens de se lancer dans une offensive terrestre précipitée et indiscriminée ont atténué cette sensation. Frédéric Encel voit dans la tournée du secrétaire d’Etat Antony Blinken en Jordanie, Arabie saoudite, Egypte, Emirats arabes unis et Qatar un signe potentiel du «retour en influence et en puissance des Etats-Unis dans la région». Un retour bénéfique pour celle-ci? Tant que Joe Biden sera président, il pourrait l’être. Mais le sera-t-il encore dans un an?

(1) Frédéric Encel est notamment l’auteur de deux ouvrages récents: Les Voies de la puissance. Penser la géopolitique du XXIe siècle, Odile Jacob, 2022, 352 p., et Atlas géopolitique d’Israël, Autrement, 2023, 96 p.

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otages sont détenus par le Hamas, selon un recensement des Forces de défense d’Israël établi le 27 octobre.

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