Pourquoi l’application élargie du Covid Safe Ticket se transforme en course contre-la-montre
Le gouvernement bruxellois va mettre en place une utilisation élargie du Covid Safe Ticket. Il sera légalement autorisé à le faire dès le 1er octobre. Mais cette date est-elle réaliste? Une course contre-la-montre (et contre certains obstacles) s’annonce.
La situation à Bruxelles
A l’heure actuelle, le Covid Safe Ticket est requis en Belgique uniquement pour les grands événements ou les voyages à l’étranger (il fait aussi office de pass sanitaire européen). Mais à Bruxelles, le faible taux de vaccination a complexifié les choses, au point que son utilisation sera désormais élargie à d’autres secteurs d’activité comme les établissements Horeca, les boites de nuit, les salles de fitness ou les événements culturels. Et ce malgré plusieurs divergences politiques.
Pour rappel, une vaccination complète, un certificat de rétablissement de six mois ou un test PCR négatif dans les dernières 48 heures sont les trois options pour obtenir le précieux QR code. L’obligation s’applique à partir de 16 ans, à l’exception des maisons de repos ou des hôpitaux, où le pass corona y est obligatoire à partir de 12 ans.
Course contre-la-montre et obstacles
L’utilisation actuelle du Covid Safe Ticket devait expirer le 30 septembre. Mais hier, le gouvernement fédéral et les entités fédérées ont conclu un nouvel accord de coopération qui permet l’extension et une application plus large du corona pass à partir du 1er octobre et jusqu’au 31 octobre a minima.
Mais la procédure législative ne s’arrête pas là. Les textes sont ensuite transmis au Conseil d’État et à l’Autorité de protection des données pour des avis. Ensuite, les six parlements belges doivent encore approuver le texte, détaille le Standaard.
Et ce n’est pas tout. Sur base de cet accord de coopération (approuvé hier par le Comité de concertation), le gouvernement bruxellois élaborera une ordonnance – soit une loi bruxelloise – qui permettra l’extension du Covid Safe Ticket. Le Premier ministre bruxellois Rudi Vervoort (PS) a annoncé hier que les préparatifs avaient commencé.
En outre, des concertations sont menées sur le côté avec les secteurs concernés : restauration, événements et discothèques. Le ministre de la Santé bruxellois Alain Maron (Ecolo) a souligné que le gouvernement a décidé de ne pas utiliser le pass dans les transports publics ou dans les supermarchés.
Enfin, l’ordonnance doit être approuvée par le Parlement bruxellois.
En raison de tous ces obstacles, la question est de savoir si le gouvernement bruxellois respectera son échéance du 1er octobre.
Seulement Bruxelles ? Pas certain…
Si Bruxelles est la première concernée pour cet élargissement, l’idée n’est pas totalement rejetée en Région flamande et en Région Wallonne. En Wallonie, Elio Di Rupo a déclaré « qu’il ne serait possible d’utiliser ce covid safe ticket que si le gouvernement wallon en décidait » et ce n’est actuellement pas le cas, a-t-il expliqué, précisant que « « le gouvernement prendra attitude en temps voulu ».
La Flandre, forte d’un excellent taux de vaccination, ne ferme pas totalement la porte. Certains politiques aimeraient recourir au Covid Safe Ticketdans certaines villes et communes du nord du pays. Une idée qui est toutefois loin de faire l’unanimité au sein de la tripartite flamande.
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