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Georges-Louis Bouchez © belga

Bouchez: « Ma vie ne sera pas un échec si je ne deviens pas Premier ministre »

Nathan Scheirlinckx
Nathan Scheirlinckx Journaliste au Vif

Le mandat de Georges-Louis Bouchez à la tête du MR arrive à son terme en décembre 2024. Que fera-t-il ensuite: Premier ministre, bourgmestre de Mons, ministre ou encore président de parti ? La suite de sa carrière dépendra du score des libéraux lors du méga-scrutin qui se profile.

C’était l’un des rêves d’enfant du petit Georges-Louis : devenir Premier ministre de la Belgique. Devenu grand, Georges-Louis cumule aujourd’hui les fonctions (président du MR et des Francs Borains, conseiller communal, sénateur coopté). Et ne les lâche pas. En octobre dernier, après de vifs remous au sein des libéraux francophones, Bouchez voit son mandat à la tête du parti prolongé jusqu’en décembre 2024.

S’il est trop tôt pour se prononcer, certains au MR ont leur petite idée sur la suite de sa carrière. « Si on gagne les élections, Georges-Louis Bouchez sera prolongé à la présidence du parti ». Que Georges-Louis Bouchez soit intéressé par le 16, Rue de la Loi est un secret de Polichinelle. Le Montois l’a déjà déclaré par le passé. Son apprentissage (certes approximatif) du néerlandais et sa présence dans les médias néerlandophones en disent long sur ses ambitions.

« Ce que j’apprécie chez Georges-Louis Bouchez ? Sa volonté de faire bouger les lignes et de rompre avec les vieilles traditions politiques. Il cherche à apporter des réformes structurelles dans un pays qui en a grandement besoin », glisse un poids lourd du parti libéral.

Premier ministre: une réelle ambition de Bouchez ?

Georges-Louis Bouchez cumule les fonctions (président du MR et des Francs Borains, conseiller communal et sénateur coopté) © belga

Comment le sénateur coopté se positionne-t-il sur cette question ? « Je ne pense pas à ça pour 2024. Le plus important pour moi, c’est que le MR gagne et qu’on impose notre projet de société. Ma vie ne sera pas un échec si je ne deviens pas Premier ministre ». Et si on lui proposait ? Le président du MR avoue alors qu’il ne pourrait pas refuser une telle offre: « Ce serait comme un joueur de foot qui refuse un transfert au Real Madrid ».

« Je préfère être le président de parti qui a obtenu la prolongation du nucléaire qu’un Premier ministre qui mange la merde des autres »

Georges-Louis Bouchez

Pour autant, Georges-Louis Bouchez préfère ne pas s’épancher sur le sujet. « J’ai dit en bureau de parti de ne pas citer de nom avant les élections, car ça porte malheur ». Le président des libéraux prend pour exemple le cas de Kristof Calvo. Député fédéral Groen, il avait été cité pour le poste de Premier, alors que les Verts scoraient dans les sondages préélectoraux. Quelques mois avant que De Croo ne tue dans l’œuf ses ambitions. Dégoûté, l’écologiste flamand arrêtera la politique nationale après les élections de 2024.

« Je préfère être le président d’un parti qui a obtenu la prolongation du nucléaire »

Prédire qui sera Premier ministre dans la foulée du méga-scrutin à venir s’apparente à chercher une aiguille dans une botte de foin. Pour rappel, une fois les urnes dépouillées, le Roi reçoit une série de personnalités politiques pour débroussailler le terrain. Ensuite, le souverain désigne un informateur (ou un formateur), amené à consulter les partis en vue de la formation du gouvernement. Si les partenaires trouvent un accord, le formateur devient, le plus souvent, le Premier ministre.

Un processus que Bouchez regrette. Le président du MR aimerait que l’on désigne le chef de file du gouvernement via une élection directe. « Quoi qu’il en soit, je préfère être le président de parti qui a obtenu la prolongation du nucléaire qu’un Premier ministre qui mange la merde des autres (sic) ».

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