Yves Van Laethem, professeur d'infectiologie à l'ULB et porte-parole interfédéral de la lutte contre le coronavirus.

Masques: « Tout ce qui va dans le bon sens est bon à prendre », selon Yves Van Laethem

Le nombre d’infectés repart à la hausse. Modestement, comme en… janvier, mais sûrement.

En février, le masque apparaît presque comme folklorique. Après le confinement, il passe pour non nécessaire. Le 9 avril dernier, la ministre De Block affirme à la Chambre que  » scientifiquement, cela n’a pas de sens « . Elle estime que les mesures d’hygiène comme le lavage des mains  » sont plus importantes « . Pourtant, dès début mars, une étude approfondie prouve que le port généralisé du masque fait baisser de 45 % le nombre d’infectés et de morts. La ministre l’ignore-t-elle ou veut-elle cacher qu’elle est incapable de fournir des masques à tous les citoyens ? Jeudi 9 juillet, le gouvernement impose le masque dans les lieux publics et les commerces. Une mesure que les experts demandaient depuis des semaines, mais que les ministres rechignaient à accorder, sous la pression des lobbys de la distribution.

 » Cela nous a presque pris par surprise. Il est vrai que le même jour, le Conseil supérieur de la santé a émis un avis dans ce sens, que le Conseil supérieur pour la prévention en vue de la sortie progressive du confinement, qui rassemble scientifiques, industrie, commerce et société civile, a abouti à un consensus et que, par ailleurs, on apprenait que l’on reconfine un peu partout, même en Allemagne ou au Portugal « , commente le professeur Yves Van Laethem, professeur d’infectiologie à l’ULB et porte-parole interfédéral de la lutte contre le coronavirus.  » Je n’ai pas l’immodestie de croire que notre avis du Conseil supérieur de la santé ait pu agir seul, mais tout ce qui va dans le bon sens est bon à prendre « , poursuit-il. La mesure a même été anticipée d’une semaine.  » Mieux vaut être un peu plus tôt qu’en retard, surtout quand l’on constate l’impact du retard pris dans les maisons de repos « , note l’expert.  » Le Sars-Cov-2 est déconcertant, il semble s’atténuer, comme l’avaient annoncé certains experts, perdre de sa virulence. Mais c’est peut-être pour mieux se cacher et revenir en force. « 

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