« Les nouveaux DAA peuvent éradiquer l’hépatite C en cas de traitements plus nombreux »

(Belga) Une utilisation adéquate des nouveaux agents antiviraux directs (DAA) et l’augmentation du taux de traitement des personnes infectées par le virus de l’hépatite C (VHC) permettraient de diminuer de moitié le taux de mortalité de ces patients en Belgique d’ici à 2030, avant une possible éradication complète de la maladie, selon une étude du Belgian HCV Working Group, constitué de médecins de différents hôpitaux et universités belges.

Les DAA de deuxième génération, « qui devraient arriver sur le marché belge fin 2014 ou début 2015 » ont l’avantage de permettre un traitement plus court (12 à 24 semaines), plus efficace (taux d’éradication du virus de 85-90%), plus complet (ces DAA agissent sur des VHC de plusieurs génotypes) et moins pénible que les thérapies actuelles, selon les propos du Dr Christophe Moreno, directeur clinique des maladies du foie à l’hôpital Erasme. « Si la situation (taux de traitement, thérapies…) reste telle qu’elle est actuellement, nous allons en revanche assister à un doublement des décès annuels liés à l’hépatite C d’ici à 2030, année où un pic devrait survenir », précise Christophe Moreno. En Belgique, près de 70.000 personnes vivent avec le virus de l’hépatite C, dont environ la moitié l’ignore, selon des estimations. En cas de maladie active, le virus peut entraîner cirrhoses du foie ou cancers. Environ 710 patients diagnostiqués sont traités chaque année par bi- ou trithérapie, soit un mélange d’interférons, de ribavirine et, le cas échéant, de DAA de première génération. Selon le Belgian HCV Working Group, des investissements doivent impérativement avoir lieu pour le remboursement au patient des traitements à base de nouveaux DAA (plus coûteux), ainsi qu’au niveau de l’information du corps médical et du grand public, qui ne recourt pas suffisamment au dépistage sanguin. (Belga)

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