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Quelles décisions prendre pour offrir des perspectives aux jeunes tout en limitant le risque de contamination?

Anne-Sophie Bailly
Anne-Sophie Bailly Rédactrice en chef

Plus le temps passe, plus la situation de la jeunesse inquiète. Les témoignages de situations de détresse affluent. Les pédopsychiatres sont unanimes: il faut leur offrir des perspectives. Mais la contagiosité des variants rend la donne complexe.

C’est le problème qui est pour le moment de toutes les conversations: comment aider nos jeunes, particulièrement en souffrance face à ces confinements successifs, l’absence de contacts sociaux, la disparition de leurs activités récréatives, l’enseignement à distance? Comment les sortir de leur isolement? Quelles décisions prendre pour leur offrir des perspectives tout en limitant le risque de contamination? Ces questions devaient être débattues lors d’un comité de concertation « spécial jeunesse » qui a été finalement annulé

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Fermeture (temporaire ou locale) des écoles, retour vers les auditoires, reprise de certaines activités, testing rapide renforcé… Toutes les pistes sont explorées, mais avec des différences d’approche entre le nord et le sud du pays. Des divergences qui s’expliquent notamment par la présence des variants du coronavirus plus marquée en Flandre qui a d’ailleurs décidé d’une semaine d’enseignement à distance, à partir du 8 février dans le secondaire, soit juste avant les vacances de carnaval.

Quelles décisions prendre pour offrir des perspectives aux jeunes tout en limitant le risque de contamination?

Aucune décision de ce type n’a pour l’instant été prise par la Fédération Wallonie-Bruxelles, pour laquelle les écoles doivent rester ouvertes le plus possible. Les pédopsychiatres le recommandent toujours d’ailleurs unanimement. Et peu d’experts sanitaires tiennent un autre discours. Même si la question de la contamination au sein des établissements scolaires fait l’objet d’un monitoring permanent.

Lire aussi: Covid: les tests rapides peuvent-ils sauver l’école?

En parallèle, la mise en place de la logistique pour la vaccination à grande échelle se poursuit avec l’annonce des listes des centres mis à disposition de la population à Bruxelles et en Wallonie pour se faire vacciner. Quant au timing, il « évolue » en permanence. Après les retards de livraison de Pfizer, ce sont ceux d’AstraZeneca qui ont bouleversé le calendrier initial. Le 1,5 million de doses annoncées pour le premier trimestre par la firme suédo-britannique ont en effet été ramenées à 650 000. « Sur le marché, ils ont un monopole et on est totalement dépendants », a pointé le ministre fédéral de la santé Frank Vandenbroucke (SP.A) à propos des firmes pharmaceutiques. Et d’ajouter: « La Commission européenne a un rôle important à jouer et doit prendre des positions fortes à l’égard de l’industrie pour réclamer ce qui a été promis. »

A côté de la vaccination, une mince lueur d’espoir est apparue du côté des traitements. Selon une étude clinique menée par l’Institut de cardiologie de Montréal, la colchicine – utilisée jusqu’ici essentiellement dans le traitement de la goutte – s’avérerait efficace pour réduire les risques de complications liées à la Covid-19, notamment en prévenant le phénomène de « la tempête inflammatoire majeure », et traiter la maladie. Elle serait le « premier médicament oral au monde capable de traiter les patients en phase préhospitalière ». Le conditionnel reste bien de mise.

A l’heure actuelle, seul un communiqué de l’Institut de Montréal a été publié et aucune prépublication de l’étude n’a permis à d’autres scientifiques de se pencher sur les résultats obtenus. D’ autres publications scientifiques trop hâtives ont déjà émaillé le parcours de la lutte contre la pandémie. Et induit de faux espoirs.

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