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Le Comité de concertation spécial jeunesse annulé: il était devenu inutile

Olivier Mouton
Olivier Mouton Journaliste

Prévu jeudi, il n’aura finalement pas lieu, n’étant plus nécessaire en raison des mesures déjà prises et annoncées. Le sujet scolaire avait toutefois fait l’objet de divergences entre partis et niveaux de pouvoir.

Un Comité de concertation spécialement consacré à la jeunesse devait être organisé jeudi. Il n’aura finalement pas lieu et a été purement et simplement annulé.

Les mesures déjà décidées

Selon les dernières informations officielles, souligne notamment la RTBF, les mesures décidées hier par les ministres de la Jeunesse des Communautés après avoir consulté pédiatres et experts, ont été validées ce matin lors du kern, le comité ministériel restreint. La ministre de l’Intérieur Annelies Verlinden va sortir un nouvel arrêté ministériel pour prendre en compte les aménagements décidés. Tout cela sera validé lors d’un Comité de Concertation qui se tiendra normalement demain de façon électronique.

Les trois Communautés ont décidé que les enfants de moins de 13 ans devront dorénavant pratiquer les activités etra-scolaires dans des bulles réduites à dix enfants au maximum, en intérieur comme en extérieur. La mesure concerne toutes les activités extra-scolaires, en clubs sportifs, au sein d’un mouvement de jeunesse ou dans une académie de musique ou autres.

Il n’y aurait donc plus de raison de réunir le Comité de concertation.

Des divisions scolaires?

Politiquement, la Belgique s’était toutefois divisée sur le sujet des écoles, entre le fédéral et les Régions et entre partis politiques. Le ministre fédéral de la Santé, Frank Vandenbroucke (SP.A), avait évoqué dimanche la perspective de refermer les écoles, suivant l’avis alarmant d’experts, alors que de nombreuses écoles ont dû refermer au nord du pays en raison d’une augmentation de cas, notamment en lien avec les nouveaux variants.

Les libéraux francophones, le ministre-président francophone Pierre-Yves Jeholet en tête, et la N-VA, par la voix du ministre flamand de l’Enseignement Ben Weyts, avaient souligné que ce serait « le tout dernier recours », mettant de côté cette perspective. Suite à cela, Frank Vandebroucke a demandé un rapport aux experts du groupe qui conseille le gouvernement fédéral.

De nombreux signaux d’alarme, dont encore une enquête de l’UCLouvain publiée ce mercredi, mettent en garde contre l’effet désastreux des restrictions sanitaires sur la santé mentale des jeunes. C’est pour cela aussi que plusieurs partis plaident en faveur du maintien des écoles ouvertes, voire d’un relâchement de certaines mesures pour les plus jeunes.

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