Jair Bolsonaro est accusé d'avoir encouragé l'exploitation de la forêt amazonnienne et de l'avoir, dès lors, fragilisée. © JOAO LAET/BELGAIMAGE

Le Brésil tronçonné

Sans doute est-il le dirigeant brésilien le plus hostile aux peuples autochtones depuis la fin de la dictature militaire, en 1985. Elu en 2018, Jair Bolsonaro soutient ouvertement les producteurs (de bois, de soja, de canne à sucre…) qui défrichent la forêt amazonienne, ce poumon qui abrite une des plus grandes biodiversités de la planète, et minimise l’ampleur des incendies qui l’ont ravagée durant l’été.

Les opposants dénoncent aussi une recrudescence des violences policières, des privatisations à outrance, une économie qui ne décolle pas, le démantèlement de l’enseignement et de la culture, les liens entre la famille Bolsonaro et des groupes paramilitaires…  » Contrairement à la tradition populiste en Amérique latine, Bolsonaro n’est pas un rassembleur, relève Laurent Delcourt, chercheur au Cetri, le Centre tricontinental. Il fait appel à l’élément blanc chrétien du Brésil et non à sa culture plurielle.  » Mais le belliqueux président d’extrême droite ne décide pas encore de tout : la justice a libéré l’icône de la gauche, l’ancien président Luiz Inacio  » Lula  » da Silva, condamné pour corruption, et qui a aussitôt tenu son premier meeting. Bolsonaro, lui, a lancé une nouvelle formation , l’Alliance pour le Brésil, destinée à  » libérer le pays des voleurs, des rusés, des démagogues et des traîtres « . Tout un programme.

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