LA FEF, UN BON TREMPLIN VERS LA TêTE D’éCOLO

Le vice-président du gouvernement wallon, Jean-Marc Nollet ? Président de la Fédération des étudiants francophones (FEF) en 1990-1991. Le ministre wallon de l’Environnement, Philippe Henry ? Président de la FEF en 1994-1995. La présidente du parlement wallon, Emily Hoyos ? Présidente de la FEF de 1997 à 1999, elle a débuté dans la vie professionnelle juste après la fin de son mandat, comme attachée au cabinet de Jean-Marc Nollet, alors ministre de l’Enseignement fondamental. Jean Leblon, président de la FEF en 1989-1990, était à l’époque le chef de cabinet de Nollet : il s’apprête à rempiler dans la même fonction. Philippe Lesne, président de la FEF en 1991-1992, milite lui aussi chez Ecolo, où il est secrétaire de la régionale du Centre. Christophe Derenne (directeur d’Etopia), Nordine Taybi (chef de cabinet de Christos Doulkeridis), Stéphane Hazée (directeur de cabinet de Jean-Michel Javaux) ont également transité par la FEF.

Premier constat : les anciens leaders de la FEF sont aujourd’hui nombreux aux manettes d’Ecolo. Ils se connaissent très bien, partagent en grande partie la même culture politique et le même passé militant. Second constat : les ex-FEF qui ont rejoint Ecolo ont mieux  » réussi  » que ceux qui ont opté pour d’autres partis. Fabrizio Bucella et Gregor Chapelle ont tous les deux rallié le PS après avoir présidé la FEF, mais ni l’un ni l’autre ne sont devenus parlementaires. Le premier est conseiller communal à Ixelles; le second, échevin à Forest.

 » Un président de la FEF doit être un militant prêt à distribuer des tracts, un leader capable de s’adresser à un auditoire, et en même temps un technicien maîtrisant les textes des décrets article par article, relève Fabrizio Bucella. Ce profil colle bien avec la structure d’Ecolo, où les technocrates et militants se mêlent davantage qu’au PS. Au PS, il y a, d’un côté, les techniciens des cabinets, dont le passé militant se réduit à peau de chagrin, et, de l’autre côté, les élus, qui possèdent une forte implantation locale et ont gravi les échelons un à un. Chez Ecolo, les deux profils se confondent beaucoup plus. « 

De plus, note Fabrizio Bucella,  » le joyeux bordel d’une assemblée étudiante est quand même plus proche de la culture participative d’Ecolo que du fonctionnement très cadré, voire bulgare, du PS « .

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