La journaliste Myriam Berghe et son avocat. En arrière-plan, un des migrants inculpés, Hassan. © BELGA

L’histoire de Mahmoud, Hussein et Hassan, 3 migrants inculpés dans le « procès des hébergeurs »

Caroline Lallemand
Caroline Lallemand Journaliste

Ils sont douze à être inculpés dans le « procès des hébergeurs », aussi baptisé « procès de la solidarité » par les associations citoyennes de soutien aux réfugiés. Dans ce dossier, migrants, hébergeurs et bénévoles sont poursuivis pour « trafic d’êtres humains et organisation criminelle ». Parmi eux, Hussein, Hassan et Mahmoud, trois étrangers en séjour illégal. Voici leur parcours, leur histoire.

Parmi les prévenus du « procès des hébergeurs« , Alaa, Hassan, Mustapha, Mahmoud, Youssef, ou encore Hussein, Walid, Zakia,… ont été beaucoup moins médiatisés que les deux journalistes belges, Myriam Berghe et Anouk Van Gestel, inculpées au même titre de « trafic d’êtres humains et de participation à une organisation criminelle ». Mises sur écoute pendant des semaines, leurs conversations ont été analysées et ont révélé des éléments incriminants.

Sur les douze prévenus, onze ont été renvoyés devant le tribunal de première instance francophone de Bruxelles, le dernier ne se trouve plus sur le territoire belge. Ils risquent tous la prison et des amendes importantes.

Ces 7, 8 et 9 novembre se déroulent les plaidoiries de ce procès que les associations citoyennes de soutien aux réfugiés – dont la plateforme « Solidarity is not a crime » – ont rebaptisé « le procès de la solidarité ». Elles le voient comme une tentative d’intimidation des bénévoles belges par le gouvernement et une manière d’étouffer les élans de solidarité qui fleurissent en Belgique et ailleurs. Son jugement, attendu à la mi-décembre, pourrait donner l’exemple dans un contexte actuel de politique migratoire de plus en plus répressive.

Pour essayer de comprendre ce qui les a menés dans cette situation, nous avons rencontré trois des migrants inculpés. Hassan et Mahmoud sont originaires d’Egypte. Hussein est un jeune Sud-Soudanais. Ils nous ont raconté pourquoi ils ont traversé la Méditerranée, souvent au péril de leur vie. Et quand l’un est volubile, un autre se terre dans un silence lourd de sens.

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