Les CPAS bruxellois adressent leur mémorandum aux politiques

(Belga) La conférence des 19 CPAS de la Région bruxelloise et l’Association des Ville et Communes, section CPAS, ont rédigé leur mémorandum régional avant les élections. Se définissant comme « la voiture-balai », elles appellent à dépasser la chasse « aux fraudeurs, archi-minoritaires » parmi les bénéficiaires des services des CPAS, peut-on lire mardi dans Le Soir et De Morgen.

« L’Etat fédéral doit comprendre qu’on a un rôle essentiel et que ce n’est pas en cassant le thermomètre que l’on va faire baisser la température. Au contraire. Tous les ingrédients, comme le taux de chômage, sont réunis pour faire de Bruxelles une bombe sociale », avertit Michel Colson, président de l’Association des Ville et Communes, section CPAS. « Au-delà de l’aide matérielle et financière, on est là aussi pour effectuer un travail de reliance qui est fondamental mais hélas ignoré. » Pour Jean Spinette, président de la conférence des 19 CPAS de la Région bruxelloise, l’instauration d’une dégressivité accrue du montant de l’allocation de chômage aura un impact sur les CPAS. « On est dans un processus de renforcement du contrôle des chômeurs qui sera particulièrement dur pour les jeunes de nos quartiers. Si on veut augmenter le temps du stage d’insertion, on devra bien s’assurer, dans le même temps, qu’on reste dans une logique de mise à l’emploi des jeunes dans des systèmes qui sont comparables à ceux qui existent au CPAS, à savoir confronter le jeune au milieu du travail et assortir cela à une formation », insiste-t-il. Michel Colson rappelle de son côté que des dizaines de milliers de jeunes pourraient se tourner vers les CPAS si ceux-ci ne bénéficient plus des allocations de chômage au terme de leur stage d’attente, au 1er janvier 2015. « Une étude demandée par Maggie De Block a montré qu’il n’y avait que 5% de fraude, parmi lesquels des paiements indus, dans le chef des bénéficiaires du CPAS. Les gens qui passent la porte du CPAS sont à 99% des victimes », ajoute M. Colson. « Nous sommes la voiture-balai qui ramasse les coureurs qui ne peuvent plus suivre », renchérit M. Spinette. « On parle beaucoup des 5%, travaillons pour les 95%. » (Belga)

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