Investiture Chavez: l’Eglise juge « moralement inacceptable » d’enfreindre la Constitution

(Belga) L’Eglise vénézuélienne a jugé lundi « moralement inacceptable » d’enfreindre la Constitution pour « réaliser un objectif politique », prenant ainsi position dans la polémique sur l’investiture du président Hugo Chavez pour un nouveau mandat, prévue jeudi.

« Ce qui est en jeu, c’est le bien commun du pays et la défense de l’éthique. Altérer la Constitution pour réaliser un objectif politique est moralement inacceptable », a déclaré Mgr Diego Padron, président de la Commission épiscopale vénézuélienne (CEV). Si on s’éloigne de la Constitution, « on s’éloigne aussi de l’institution et on tombe dans la lutte pour des parts de pouvoir, dans la violence, dans l’anarchie et l’ingouvernabilité », a averti Mgr Padron dans son discours inaugural de l’assemblée annuelle de la CEV. Le président Chavez, réélu le 7 octobre, est hospitalisé depuis le 11 décembre à Cuba où il a subi une quatrième opération pour un cancer, et sa présence à Caracas jeudi 10 janvier, date prévue par la Constitution pour sa prestation de serment devant l’Assemblée nationale, est très improbable. Le vice-président vénézuélien Nicolas Maduro, dauphin désigné de M. Chavez, a déclaré que le président pourrait, en cas d’absence à la date du 10 janvier, rester en fonctions et prêter serment plus tard, lorsque son état de santé le lui permettra, devant le Tribunal suprême de justice. L’opposition vénézuélienne estime au contraire qu’en cas d’absence du président à la date du 10 janvier, c’est le président de l’Assemblée nationale, Diosdado Cabello, qui doit assurer par intérim les fonctions de chef de l’Etat. L’opposition a appelé dimanche ses partisans à se préparer à descendre dans la rue pour « s’insurger contre une inobservation de la Constitution ». (VIM)

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