France: une femme amérindienne maire en Guyane, une première

(Belga) Une femme amérindienne, Cornélie Sellali Bois-Blanc, a ceint dimanche l’écharpe tricolore de maire, après avoir été élue dès le premier tour dans la commune pluriethnique d’Iracoubo, 1.997 habitants, une première en Guyane française.

Arborant un châle traditionnel coloré à franges, cette femme dynamique de 43 ans a eu droit à une ovation debout dans une mairie bondée en présence de plusieurs responsables politiques locaux. Les Amérindiens, peuples aborigènes, vivent essentiellement dans des villages en forêt. Aujourd’hui très minoritaires, ils sont peu présents dans la vie publique. Fière de ses 56,81% obtenus dimanche dernier après une âpre campagne contre le maire sortant de cette commune, située à 1h30 de route à l’ouest de Cayenne, Cornélie Sellali Bois-Blanc s’est surtout réjouie d’avoir engrangé des voix dans les trois bureaux de vote et pas que dans celui de son village amérindien de Bellevue (700 habitants). « Iracoubo, c’est mélangé: il y a des Amérindiens, des créoles, des Hmongs, des Bushinengués, des Brésiliens… Mon élection a dépassé le réflexe ethnique », déclarait à l’AFP la nouvelle édile (sans étiquette), quelques jours avant son intronisation officielle. « Je suis amérindienne et fière de l’être mais je suis une femme guyanaise et je représenterai la population d’Iracoubo qui m’a élue dans sa diversité », a affirmé l’ancienne adjointe au maire depuis 2001. Consciente que les Amérindiens « sont souvent timides » et de ce fait « restent de côté », elle exhorte les siens « à participer à la vie publique ». Iracoubo, ville de transit pour les camions qui relient Cayenne à Saint-Laurent-du Maroni, est frappée par un chômage à près de 50%. (Belga)

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