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Test-Achats met en garde contre une législation insuffisante pour les aliments

Dates de péremption trop lointaines, ruptures dans la chaîne du froid, étiquetage insuffisant : voilà les pièges épinglés par une enquête de Test-Achats menée en septembre 2009. Un cadre qui, d’après l’association, persiste encore aujourd’hui.

A ce jour, la seule législation existante en matière d’aliments est une directive européenne sur l’étiquetage. Dans l’enquête citée, Test-Achats fait remarquer qu’en Belgique il est au fabricant de déterminer si son produit est périssable ou non et d’agir en conséquence. L’obligation de mentionner une date limite de conservation ne concerne donc que les produits considérés comme périssables.

Les aliments vendus en vrac, certains articles du rayon pâtisserie (en supposant qu’ils soient consommés dans les 24h), la glace en portions individuelles, le sel, le vin, le vinaigre, les boissons alcoolisées, les fruits et légumes, les gommes à mâcher, les confiseries ne doivent porter aucune date limite de conservation. Dans la directive même, il n’est jamais question de date d’emballage ni de production : seule la date limite de conservation est obligatoire.

Un autre aspect critique réside dans le choix de dates de péremption trop lointaines par les fabricants. Sur 84 produits testés par Test-Achats en septembre 2009, 34% n’étaient plus consommables et n’auraient donc plus dû être vendus. Il faut tout aussi considérer que la fraîcheur des aliments est également compromise lorsque les détaillants et les transporteurs cassent la « chaîne du froid », soit ne respectent pas la température de conservation requise.

La vente rapide des aliments frais est ainsi pointée du doigt. « Les problèmes se posaient surtout sur le plan microbiologique et de la dégradation en résultant : nous avons relevé beaucoup trop de bactéries, de levures et de moisissures dans de nombreux échantillons. L’odeur (légèrement acide) et l’aspect (légumes fanés, humidité dans l’emballage,…) des produits étaient également peu engageants. »

En conclusion, l’association plaide pour la mention de la date de production et/ou d’emballage sur l’étiquette des denrées périssables, et pour des contrôles suffisants et répétés de l’AFSCA concernant les aliments périssables en vente rapide.

Aux niveaux belge et européen, le manque de règles concernant la fixation des dates limites de conservation, pour qu’elles ne restent pas aléatoires, reste un point faible. Pour définir ces dates, il serait essentiel, d’après Test-Achats, que les fabricants tiennent compte des circonstances réelles telles que les ruptures dans la chaîne du froid.

Alice Siniscalchi

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