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Ce que le Covid nous a appris: une collaboration scientifique inédite

Ludivine Ponciau
Ludivine Ponciau Journaliste au Vif

Immunologie, pneumologie, cardiologie, pédiatrie… En deux ans de Covid, la recherche scientifique et l’expérience de la pandémie ont donné lieu à de grandes avancées dans plusieurs domaines. Voici les bonnes nouvelles de la crise sanitaire.

Ils ne se connaissaient pas et chacun avait le nez plongé dans sa spécialité. La pandémie les a forcés à revoir la manière de faire de la médecine, à partager leurs savoirs.

« Aujourd’hui, les biostatisticiens des universités nous transmettent directement leurs modèles mathématiques et ne les gardent plus par-devers eux. Ce qui nous donne une idée du moment où ce sera très difficile pour nous et de celui où ça se calmera. Bien sûr, il y a toujours beaucoup de stress mais les modèles prédictifs et l’expérience accumulée font qu’on gère mieux », assure le Dr Devos.

« A propos de la transmission, qui est toujours multifactorielle, on a souvent opposé des choses entre elles, alors que tout est lié, ajoute le Dr Smeesters qui plaide, lui aussi, pour une plus grande transdisciplinarité. Pour activer l’intelligence collective, il faut prendre du temps et se baser sur des données, des interprétations. Or, il faut des décisions claires mais aussi plus de collaboration, de partage et de confrontation. Les décisions qui ont été prises étaient globalement logiques mais quel bilan en termes de polarisation, de stress! »

u0022La proactivité des partenaires de recherche a permis de soulever des montagnes là où il aurait fallu dix ans, quinze ans.u0022

Une mise à disposition « hors norme » du personnel et des infrastructures cliniques pour obtenir des résultats le plus rapidement possible, c’est aussi ce que retient le Dr Julien Guiot: « On a pu observer des efforts synchronisés des partenaires de recherche mais également des patients, des infirmiers, de ceux qui s’occupaient des prélèvements, des analystes, des statisticiens… Il aura été possible pour les scientifiques de participer à plusieurs gros projets de recherche sur le patrimoine génétique et l’impact sur la sévérité de la maladie. Leur proactivité a permis de soulever des montagnes là où il aurait fallu dix ans, quinze ans. »

« Il est passionnant de voir comme tous les domaines de la médecine se sont mis ensemble pour essayer de comprendre ce qui se passait, abonde Jean-Christophe Goffard. La recherche est un milieu terriblement compétitif. Or, ici, on a vu se mettre en place une collaboration globale des chercheurs pour avancer le plus rapidement possible. »

Des avancées favorisées par le fait que les revues scientifiques ont donné libre accès à leurs études sur le coronavirus. « Ça a créé des débats autour de ces articles et nous a amenés à apporter des changements dans les traitements », complète Philippe Devos.

Découvrez neuf autres avancées pour la science dans notre dossier.

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