Vent d’est

Après un an de galère, il retrouve la sérénité à Eupen et espère y réaliser les ambitions de son nouveau club.

Philippe Lenglois a fait toutes ses classes au FC Liège. Il l’a quitté qu’en 1995 pour rester une année à Waregem. En 1996, il fut transféré à Saint-Trond où il disputa plus de 150 rencontres. Après une bonne saison 2001-2002, les problèmes ont commencé à abonder et la conséquence de ceux-ci est qu’il n’a pas joué le moindre match officiel lors de la défunte saison. Il a donc décidé de reculer pour mieux sauter. Eupen avait tout pour le combler. Il a signé pour deux ans. Le championnat de D2 vient de commencer mais Lenglois n’a pu y participer à cause d’une contracture au mollet. Il espère qu’il entrera par la suite dans les plans de Claudy Chauveheid.

Philippe Lenglois : Mon but premier cette saison est de retrouver du plaisir. J’ai vraiment connu de sérieux problèmes la saison dernière à Saint-Trond et j’ai donc des fourmis dans les jambes. Je n’ai en réalité presque jamais joué. Après une saison plus que correcte, on m’a mis sur la liste des éléments indésirables et donc transférables. Saint-Trond était en proie à de nombreux problèmes financiers et devait diminuer de façon conséquente la masse salariale. Le club a donc lancé des jeunes à ma place. Ce qui m’a surpris est le fait que les dirigeants demandaient quand même une certaine somme d’argent pour mon transfert. J’ai de ce fait éprouvé certaines difficultés pour me dénicher un nouvel employeur. Je me suis même entraîné avec Marc Wuyts et ses footballeurs sans frontières. J’ai eu quelques contacts. Le Rapid Bucarest m’a testé mais je venais juste de me faire une entorse à la cheville lors de la préparation. Ça n’a donc pas été fructueux. Visé m’a également fait du pied. Mais c’est à Eupen que j’ai finalement trouvé refuge, club sans histoire par excellence. Exactement ce qu’il me faut pour recouvrer toutes mes sensations. L’épisode trudonnaire me reste vraiment en travers de la gorge mais ne m’a pas dégoûté du football. Il faut s’attendre à de telles situations. C’est la crise.

Familial et professionnel

Vous partez favoris cette saison. Le titre est-il vraiment l’objectif principal ?

Il était évident qu’après la saison réalisée par mes coéquipiers, nous partirions favoris pour la promotion immédiate. Eupen va être attendu en déplacement. Il va falloir, pour ne pas craquer, beaucoup communiquer et bien s’entendre. Le FC Brussels sera a priori un de nos concurrents directs. Il s’est à nouveau efficacement renforcé et beaucoup de ses joueurs ont une bonne expérience du haut niveau. Il y aura sans aucun doute l’une ou l’autre surprise comme Eupen l’an dernier. Remporter le titre n’est ni l’objectif annoncé par le club, ni une obligation. On va essayer de gagner chaque match. Evoluer comme la saison passée va fatalement être difficile. Les joueurs ont tous été déçus de ne finalement pas être promus après un tel déroulement. Maintenant, tout le monde repart à zéro. Le club s’est également renforcé avec des joueurs tels que le défenseur Pascal Jost, le milieu de terrain Sébastien Piron et Marc Keller. Personnellement, j’espère que je vais être à la hauteur des espoirs placés en moi. En tout cas, la direction sera, comme l’année dernière, prête à faire la démarche financière pour évoluer en D1 si nous parvenons à monter.

Comment est l’ambiance au sein du club ?

Excellente ! C’est très familial mais on ressent quand même que le professionnalisme est présent. Il y a de nombreux Wallons dans l’équipe, tout comme l’entraîneur, Claudy Chauveheid. A côté de tout ça, vous avez également la mentalité germanique. La rigueur et l’organisation sont pour eux les maîtres mots. Le manager Manfred Theissen en est un bon exemple. C’est d’ailleurs avec lui que j’ai négocié mon transfert et le courant est donc vite passé. On perçoit facilement une excellente mentalité dans ce club. Le public n’est par contre pas très nombreux. Tactiquement, l’entraîneur a vraisemblablement opté pour un classique 4-4-2. S’il est satisfait par mes prestations, je devrais logiquement occuper la position d’arrière droit. Un système qui a donc fait ses preuves à Eupen.

Filière liégeoise

Connaissez-vous la D2 ?

Non pas du tout. C’est une totale découverte. C’est généralement un championnat très ouvert où tout est possible. Mais j’espère retrouver un jour la D1 même si elle ne me manque absolument pas. Un club comme Eupen est rare parmi l’élite. J’ai deux ans de contrat mais je ne me fixe pas d’objectif précis. Tout comme mon club d’ailleurs.

Pour cause de graves problèmes financiers, le FC Liège a été rétrogradé. Ça ne vous laisse sûrement pas insensible.

C’est exact. J’ai débuté dans ce club en 1985 en plus d’être liégeois de naissance. Ça date donc ! C’est triste ce qu’il leur est arrivé. Le club a été mal géré financièrement cette fois-ci. Il faut qu’il redore son blason. L’école des jeunes sort de nouveaux talents chaque année et pourtant, les résultats sportifs ne sont pas à la hauteur du potentiel. Les petites perles partent rapidement en D1 et c’est évidemment très néfaste. Il faut complètement nettoyer le club et repartir à zéro pour qu’il revienne au plus vite.

 » J’étais indésirable mais St-Trond demandait quand même une certaine somme d’argent pour mon transfert « 

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