Silence, ils parlent!

Samedi passé, pas mal de joueurs du Standard étaient heureux de la fin du boycott à l’égard de la presse. Les journalistes ont leurs contacts et savaient que cette action, lancée par Ivica Dragutinovic, Michaël Goossens, AliLukunku et Harold Meyssen, ne faisait pas tout à fait l’unanimité dans le groupe. Il aurait été impossible de maintenir le mutisme au-delà au match contre le GBA. Des oreilles indiscrètes avaient entendu, à la fin du match contre les Anversois, les propos d’un joueur s’adressant à Meyssen pour lui demander sur un ton autoritaire: « On peut parler maintenant? » Une prolongation de la loi du silence aurait miné le groupe. Ole-Martin Aarst affirma intelligemment à la presse que cela allait se retourner contre eux. Pour beaucoup, cela ressemblait à des gamineries, à une peur de prendre ses responsabilités au coeur d’une situation peut-être trop explosive pour qu’ils la maîtrisent sereinement. Chez nous, les clubs de D1 n’ont toujours pas compris l’importance d’une vraie politique de communication, vecteur qui doit être géré par des spécialistes, pas par les joueurs.

Au Standard, c’était devenu le jeu du chat et de la souris avec la presse: deux joueurs furent piégés… Dragutinovic accepta de parler, durant le boycott, de ses sélections en équipe nationale yougoslave où il prend désormais de la place et, sans s’en rendre compte, il affirma y être mieux entouré qu’au Standard. Une remarque explosive qu’un journaliste liégeois de la Gazette des Sports ne manqua pas de noter. Le boycott était interrompu sans le vouloir. La semaine passée, Aleksandar Mutavdzic fut contacté par le Laatste Nieuws, qui entendait présenter le match du week-end avec ce Rouche ayant évolué sous le maillot du GBA. Logique mais le refus de dialogue d’Alex reproduit par le journal fit du bruit: « Je m’excuse mais Michel Preud’homme nous interdit de parler à la presse. Je ne peux rien dire, je n’ai pas envie d’avoir des problèmes ».

C’était important et le directeur sportif liégeois précisa que leur décision était collégiale. La direction n’était pas intervenue dans ce débat. « Alex ne parle pas français, il est arrivé assez récemment, et il n’a peut-être pas compris ce qui se passait… », a précisé Michel Preud’homme.

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