MARK HENDRIKX ET FILIPPO INZAGHI

Filippo Inzaghi, Luis Figo, Frank de Boer : voilà son tiercé.

En deuxième place, je citerai un maillot que j’ai échangé dans le cadre d’une autre compétition prestigieuse à laquelle j’ai eu la chance de participer : la Ligue des Champions. A chacun de ces rendez-vous, j’ai obtenu un bien précieux porté par l’adversaire, mais celui qui me tient le plus à c£ur est celui du Madrilène Luis Figo. A 30 ans, j’ai affronté pas mal d’adversaires prestigieux durant ma carrière mais je n’hésite pas à dire que l’ailier portugais du Real Madrid est, de loin, le plus déroutant avec qui j’ai dû composer. Je me souviens qu’avant de jouer contre lui, j’avais demandé quelques tuyaux à Didier Dheedene, qui avait dû affronter le même joueur au deuxième tour de la Ligue des Champions 2000-2001. Mais l’ancien gaucher du RSCA ne m’était guère venu en aide. En substance, il m’avait affirmé : -Avec lui, tu sais toujours ce qu’il va faire. L’ennui, c’est que tu ne sais jamais quand il va le faire.

Sur le terrain, j’ai clairement mesuré ce que Didde avait voulu dire : chaque fois que je pensais qu’il allait déborder, et que je prenais des mesures pour le contrer, il ne se passait strictement rien. En revanche, quand je croyais que le danger était écarté, il me mettait invariablement sur le mauvais pied et filait le long de sa ligne. J’en ai peut-être vu de toutes les couleurs contre lui mais je suis fier, malgré tout, d’avoir eu affaire à un gars de sa trempe.

Le troisième homme, dans mon tiercé, c’est le Hollandais Frank de Boer. Pour un Belge, néerlandophone de surcroît, comme moi, un affrontement entre la Belgique et les Pays-Bas représente toujours quelque chose de spécial. Pour moi, ce fut même un moment magique dans la mesure où il coïncidait avec les débuts de Robert Waseige à la tête des Diables Rouges. Nous avions réalisé un nul historique, ce soir-là, dans la célèbre cuvette : 5-5. Inutile de dire qu’un score et un opposant pareils ne s’oublient pas. Dans ma panoplie, il me plairait d’ajouter un jour le maillot d’un compatriote. Mais j’ai joué de malchance, à ce point de vue, pour le moment. Contre le Celtic, Yves Vanderhaeghe m’avait devancé concernant la tunique de Joos Valgaeren et j’avais dû me rabattre sur la vareuse de John Hartson. Mais ai-je perdu au change pour autant ? Je ne le pense pas !  »

par Bruno Govers

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