10 mythes sur la grossesse

Caroline Lallemand
Caroline Lallemand Journaliste

Les mythes liés à la grossesse ont la vie dure. Alors, y a-t-il plus d’accouchements les nuits de pleine lune, un simple pendule tournoyant au-dessus du bedon de la futur maman peut-il révéler le sexe du bébé ou encore, une bonne bière spéciale favorise-t-elle l’allaitement? La réponse en 10 points.

1 Les femmes enceintes ont des envies irrépressibles de fraises

Vrai, mais pas que ! Si les fraises lui font de l’oeil, surtout à la belle saison, la femme enceinte est aussi tentée par des aliments aussi surprenants que peu ragoutants : camembert avec confiture, pamplemousse et crevettes, cornichons sur tranche de pâté de foie…Elle ressentira aussi une aversion soudaine pour des aliments qu’elle adorait avant de tomber enceinte.

2 Une femme enceinte mange deux fois plus

La future mère mange bel et bien pour deux, mais en pratique, ses besoins en calories n’augmentent presque pas. Selon Santé Canada, au premier trimestre d’une grossesse, les besoins énergétiques de la femme restent sensiblement les mêmes. Au deuxième trimestre, pour la femme ayant un poids moyen, ils augmentent d’environ 350 calories par jour. Au troisième trimestre, l’organisme a généralement besoin de 450 calories par jour de plus qu’en début de grossesse. En conclusion : il ne faut pas manger deux fois plus, mais deux fois mieux pour atteindre un poids de grossesse idéal.

3 Il y a plus d’accouchements à la pleine lune

Ce serait donc comme pour l’apparition des loups-garous, les femmes enceintes accoucheraient plus souvent les nuits de pleine lune ? Même si cette légende urbaine – plutôt romantique – est bien entretenue dans les esprits, des études ont clairement démontré que la lune n’a aucune influence sur les naissances.

4 La forme du ventre, révélatrice du sexe du bébé?

Une approche souvent utilisée pour deviner le sexe du futur bébé : analyser la forme du ventre de la future maman. Or, absolument rien ne démontre qu’un bedon plus pointu renfermerait un garçon alors que celui qu’on porte haut indiquerait une présence féminine. Évidemment, rien n’empêche les futurs parents de laisser libre cours à leur imagination avant l’échographie morphologique qui viendra confirmer le sexe de leur futur enfant.

5 Le rythme des battements du coeur foetal, un indice sur le sexe de l’enfant

Autre indice: lorsque les battements du coeur du foetus sont plus rapides, ce serait une fille. Ils sont plus lents, un garçon serait en gestation. Et pourtant, aucune étude scientifique ne démontre une telle chose.

6 Le pendule, autre indice « infaillible » pour découvrir s’il s’agit d’une fille ou d’un garçon

Selon les radiesthésistes, il est possible de prédire le sexe du foetus rien qu’en faisant tournoyer au-dessus du ventre de la future mère un pendule. Cette méthode n’a pourtant aucun fondement, mais on peut bien sûr se soumettre à l’épreuve du pendule sans oublier que la probabilité de tomber juste est de 50%. En réalité, le seul moyen scientifique de prédire le sexe d’un foetus hormis celui du test génétique, est par amniocentèse ou par prélèvement du villus chorionique. Au 5ème mois de grossesse, une simple échographie permettra de connaître le sexe du futur bébé.

7 Les femmes enceintes ont les sens plus aiguisés

Scientifiquement parlant, il ne semble pas que ce soit le cas mais, selon sage-femmes et médecins, il est logique que la femme qui porte un enfant ait sa capacité d’éveil, de vigilance, et son intuition plus aiguisée pour protéger au quotidien sa futur progéniture.

8 Laver les planchers à quatre pattes peut déclencher le travail en fin de grossesse

Selon les médecins, il n’y a pas de recette miracle pour déclencher le travail. Inutile donc de s’épuiser à la tâche !

9 Faire l’amour peut déclencher l’accouchement

Pas plus que de se lancer dans des tâches ménagères épuisantes, la recette de grand-mère qui consiste à faire l’amour en fin de grossesse n’aurait aucun impact sur le déclenchement de l’accouchement. Selon cette croyance, le sperme contiendrait une hormone proche de l’ocytocine, qui provoquerait la contraction des muscles lisses de l’utérus et accélèrerait le travail. Hélas, cette idée reçue a été récemment mise à mal par des chercheurs indonésiens qui ont publié récemment une étude sur le sujet. Leur conclusion a été relayée par le magazine Top Santé: « Les femmes qui ont fait l’amour à la toute fin de leur grossesse n’ont pas accouché plus rapidement que celles qui s’étaient abstenues d’avoir des relations sexuelles ». En 2012, selon Top Santé, des chercheurs de l’Université de Toronto avait déjà épluché toutes les recherches à ce sujet et avaient conclu que seules les femmes vivant une grossesse à risques devaient faire attention et éventuellement s’abstenir d’avoir des rapports sexuels alors que les autres pouvaient continuer à faire l’amour à satiété jusqu’à la naissance du bébé sans que cela déclenche un accouchement prématuré. Alors, pourquoi encore s’en priver?

10 Une bonne bière spéciale favorise l’allaitement

Il n’y a pas si longtemps, on conseillait aux femmes allaitantes de boire de la bière « pour favoriser la production de lait ». C’est faux, la meilleure manière de faire venir le lait, c’est un bébé qui tète efficacement. Eh oui, l’alcool est (encore) à éviter après les neuf mois de grossesse parce qu’il passe très rapidement dans le lait maternel qui contiendra le même taux d’alcool que le sang. Si la jeune maman désire tout de même consommer un verre de champagne pour fêter l’heureux évènement, elle devra attendre que l’alcool soit éliminé de son corps avant d’allaiter à nouveau.

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