Depuis « l’affaire Volkswagen », le moteur diesel est chargé de tous les maux. C’est ainsi que le gouvernement flamand veut taxer plus fortement les « voitures diesel polluantes ».
Le fait est que le consommateur belge a été encouragé, depuis des décennies, à acquérir des véhicules diesel, bien que leur impact sur la santé publique soit connu depuis très longtemps. Ce sont surtout les émissions de particules fines en environnement urbain qui posent problème avec ce type de moteur: elles peuvent causer des affections pulmonaires et respiratoires, surtout chez les jeunes. Or en Belgique le prix du gasoil a été jusqu’à présent maintenu à un niveau artificiellement bas et les ventes de voitures diesel ont été dopées par des incitants fiscaux, en raison de leur faible consommation et donc de leurs émissions de CO2 réduites. Voici quelques années à peine, de nombreuses voitures diesel (aujourd’hui dans l’oeil du cyclone¿) bénéficiaient d’écoprimes qui pouvaient atteindre 15% du prix d’achat, et ce sur base de leurs faibles de rejets de CO2. Sous l’influence des normes de Kyoto est née une « monoculture » de l’écologie automobile qui ne prenait en considération que les émissions de CO2. Cette approche pour le moins simpliste laissait de côté d’autres substances rejetées par les gaz d’échappement comme les particules fines et le NOx. Le résultat, on le voit aujourd’hui¿ Les voitures à essence n’apportent ici qu’une solution partielle. En matière de santé publique (NOx, particules fines), elles font indéniablement mieux que leurs homologues diesel, mais leurs rejets de CO2 demeurent toujours plus élevés, bien qu’ils aient sensiblement diminué sur les modèles les plus récents. Pour le dire autrement, il sera impossible d’atteindre la valeur moyenne de 95 g/km de CO2 au kilomètre, objectif à atteindre à l’horizon 2020 pour l’ensemble des voitures neuves, si celles-ci ne sont pas, pour une bonne part, animée par des mécaniques diesel. Comme quoi, rien n’est simple¿(Belga)
