Niger: la négociation avec les militaires doit être le « socle de notre approche »

La Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cedeao) s’est réunie, alors que la junte militaire a formé un nouveau gouvernement.

Ce gouvernement de 21 membres, annoncé juste avant un sommet crucial des voisins ouest-africains du Niger à Abuja, est dirigé par le Premier ministre Ali Mahaman Lamine Zeine et comprend 20 ministres, dont ceux de la Défense et de l’Intérieur sont des généraux du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) qui a pris le pouvoir, respectivement le général Salifou Mody et le général Mohamed Toumba.

Ce gouvernement marque l’assise du régime militaire depuis qu’il a renversé le 26 juillet le président élu Mohamed Bazoum, et apparaît comme un signe de défiance à l’égard des dirigeants de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) qui se sont réunis à Abuja pour évaluer la situation au Niger.

Niger: « Il est crucial que nous donnions la priorité aux négociations diplomatiques »

La négociation avec le régime militaire au Niger doit être le « socle de notre approche », a déclaré jeudi à Abuja le président du Nigeria Bola Tinubu à l’ouverture d’un nouveau sommet de la Cedeao sur le Niger. « Il est crucial que nous donnions la priorité aux négociations diplomatiques et au dialogue comme socle de notre approche », a déclaré le président du Nigeria, qui assure la présidence tournante de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cedeao).

L’organisation doit engager « toutes les parties concernées, y compris les auteurs du coup dans des discussions sérieuses afin de les convaincre de renoncer au pouvoir et de rétablir le président Bazoum« , a-t-il poursuivi.

L’option de l’intervention militaire écartée

Il s’agit de la première réunion des dirigeants de la Cedeao depuis l’expiration de leur ultimatum lancé aux militaires lors d’un premier sommet de l’organisation le 30 juillet. A cette occasion, la Cedeao avait brandi une menace d’intervention militaire en cas de non-retour à l’ordre constitutionnel d’ici dimanche 6 août.

« Malheureusement, l’ultimatum que nous avons lancé lors du premier sommet n’a pas donné les résultats escomptés« , a reconnu M. Tinubu. Il a cependant ajouté qu’il était du devoir de la Cedeao « d’épuiser toutes les voies de dialogue pour assurer un retour rapide à la gouvernance constitutionnelle au Niger ».

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