Pourquoi les prix du gaz et de l’électricité ne baisseront pas cet été

Le Vif

Le début de l’été correspond, d’habitude, à une baisse des prix du gaz et de l’électricité. Mais pas cette année: la guerre en Ukraine, mêlée à la vague de chaleur, annonce une nouvelle augmentation des tarifs. Explications.

Le début de l’été, qui coïncidait habituellement avec une baisse des prix de l’énergie, est cette année marqué par une nouvelle hausse, portée principalement par la fermeture toujours plus importante du robinet russe.

Les prix du gaz et de l’électricité sont au plus haut depuis mars en Belgique, en dépit de l’arrivée des beaux jours.

Le vent est faible et la demande en air conditionné explose dans le sud de l’Europe, où la chaleur atteint des niveaux alarmants. « Ce qui nécessite de renforcer l’approvisionnement au moment des pics du matin et du soir. Et cela se fait au coût du megawatt-heure le plus élevé », explique Matthias Detremmerie, trader chez le fournisseur Elindus.

Sur le marché belge à court terme, pour livraison le lendemain, les prix de l’électricité dépassent les 300 euros/Mwh, avec des pics à plus de 450 euros. Soit des sommets depuis mars.

Du côté du gaz naturel, les prix se sont envolés de plus de 50% en une semaine, aux alentours de 125 euros/Mwh. Il s’agit là aussi d’un niveau record depuis trois mois.

Les prévisions pour l’été ne sont par ailleurs pas encourageantes. « Les vagues de chaleur n’ont pas d’influence positive sur les prix. Elles rendent les panneaux solaires moins performants. Et l’absence de vent est une mauvaise nouvelle pour les éoliennes », conclut M. Detremmerie.

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