Tarifs VOO et SNCB, prime pellet, crédit-temps… Tout ce qui change ce 1er février
De nouvelles mesures vont entrer en vigueur ce 1er février, impactant directement la vie quotidienne des Belges. Le point.
1. La prime pellet de 250 euros va pouvoir être introduite
A partir de ce 1er février, les demandes pour pouvoir bénéficier de la prime de 250 euros pour les personnes qui se chauffent principalement aux pellets pourront être introduites.
Le formulaire à imprimer et renvoyer au SPF Économie ainsi que l’application web seront « normalement » mis en ligne le 1er février prochain. « Nous faisons tout pour que ce soit prêt à temps », a-t-on prévenu au sein du SPF Économie, qui souhaite se prémunir d’un éventuel couac informatique au moment de la mise en ligne. Cette allocation forfaitaire de chauffage de 250 euros est à destination des consommateurs qui se chauffent principalement avec des pellets à leur résidence principale.
Ceux qui ont bénéficié du chèque de mazout ou de la prime fédérale sur le gaz au moment de leur demande, ou ceux qui bénéficient du tarif social pour le gaz, ne peuvent pas prétendre au « chèque pellets ». Autre condition, pour pouvoir bénéficier de la prime, il faut s’être fait livrer le pellet (au moins 500 kg) par une entreprise par camion-souffleur ou sur palettes, entre le 1er juin 2022 et le 31 mars 2023. Une copie de la facture de la livraison et une preuve de paiement seront nécessaires au moment d’encoder la demande de prime, soit via le formulaire à imprimer et renvoyer, soit au moment d’encoder sa demande directement sur le site internet du SPF Économie. Les demandes pourront être déposées jusqu’au 30 avril 2023 inclus.
2. Les tarifs de la SNCB vont augmenter
La SNCB adaptera ses tarifs le 1er février, avec une augmentation de 8,73% en moyenne, afin, explique la société ferroviaire, de couvrir une partie limitée de l’augmentation des coûts d’exploitation, induits par l’inflation et les prix de l’énergie.
Un « billet senior » pour les plus de 65 ans coûtera ainsi 7,80 euros (+0,60 euros) à partir de février et un « billet jeune » jusqu’à 26 ans coûtera 7,10 euros (+0,50 euros). Un billet normal de dix trajets (« Standard Multi ») deviendra plus cher de 9 euros et reviendra à 93 euros en version numérique ou 96 euros en version papier. Les tarifs des abonnements domicile-travail et des abonnements scolaires, dont l’évolution est en partie basée sur l’évolution de l’indice santé, seront, eux, ajustés de 9,73%. Le supplément Diabolo, payé par les voyageurs pour chaque trajet en train vers et depuis Brussels Airport, sera également augmenté le 1er février. Les utilisateurs paieront désormais 6,40 euros en plus du prix de leur billet, contre 6,20 euros auparavant.
3. VOO augmente certains tarifs
La facture des clients VOO va quelque peu s’alourdir à partir du 1er février, l’opérateur ayant décidé d’augmenter ses tarifs de 6% environ. Des offres de services seront toutefois adaptées.
VOO justifie cette hausse par « la situation économique tout à fait exceptionnelle« : prix de l’énergie, inflation supérieure à 10%, conséquences liées à la pandémie… En parallèle, l’entreprise assure qu’elle continuera à faire évoluer ses services afin d’offrir plus de confort et de vitesse en investissant dans son réseau.
4. Beobank augmente ses taux d’intérêt
A l’instar de bien d’autres banques, Beobank va augmenter les taux de base et les primes de fidélité sur ses comptes d’épargne réglementés. Ces changements interviendront à partir de ce 1er février.
Les comptes d’épargne réglementés existants Fidelity Plus, Excellence et Jeunes verront ainsi leur taux de base augmenter à 0,25% et leur prime de fidélité (pour tout nouveau dépôt ou tout montant existant pour lequel la période de fidélité sera renouvelée) à 0,25%, tandis que pour le compte Classique, le taux de base passera à 0,30% et la prime de fidélité à 0,10%. Le compte d’épargne réglementé Step Up, qui permet d’épargner jusqu’à 750 euros par mois et qui sera à nouveau disponible à l’ouverture à partir du 1er février 2023, proposera un taux de base de 0,25% et une prime de fidélité de 0,80%. Enfin, la banque annonce également le lancement d’un nouveau compte d’épargne réglementé Save Plus. Si le solde du compte après dépôt est égal ou supérieur à 50.000 euros, le taux de base atteindra 0,25% et la prime de fidélité de 0,80%. Si le solde du compte après dépôt est inférieur à 50.000 euros, le taux de base sera de 0,25% et la prime de fidélité de 0,25%.
5. Les mesures de limitation du crédit-temps entrent en vigueur
Cible d’économie budgétaire par le gouvernement Vivaldi, le crédit-temps a été raboté. Les nouvelles règles le concernant seront d’application à partir de ce 1er février.
Ainsi, quel que soit son motif, la durée maximale du crédit-temps sur l’ensemble de la carrière sera réduite de trois mois, passant de 51 à 48 mois maximum. Par ailleurs, le crédit-temps à temps-plein (soit une interruption complète, que l’on travaille à temps plein ou partiel) avec pour motif de prendre soin de son enfant ne sera plus accessible que jusqu’aux cinq ans de l’enfant, au lieu de huit ans auparavant. « Pour le droit au crédit-temps et aux allocations dans le cadre du crédit-temps à mi-temps et à 1/5e avec pour motif le soin à son enfant, l’âge de l’enfant est inchangé (moins de huit ans) », précise l’Onem à l’agence de presse Belga. Le crédit-temps est un dispositif qui permet aux travailleurs et travailleuses du secteur privé de suspendre ou réduire leur temps de travail pour différentes raisons, notamment pour prendre soins d’un tiers – que ce soit son enfant ou un membre de sa famille gravement malade – ou, dans un autre registre, pour suivre une formation reconnue. Les allocations versées par l’Onem restent inchangées, à l’exception de l’allocation majorée dont pouvaient bénéficier les travailleurs en crédit-temps à temps plein ou à mi-temps ayant au moins cinq ans d’ancienneté dans leur entreprise, qui, elle, disparaît. Ces modifications s’appliquent pour toute demande introduite à partir du 1er février. « Les dossiers traités avant cette date ne sont pas concernés par ces changements », souligne l’Onem. Le gouvernement estime que ces mesures de réduction permettront de réaliser une économie budgétaire de 17,3 millions d’euros.