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Une stèle pour les victimes de la rue Léopold

Il y a un an, l’explosion d’une maison causait la mort de 14 personnes rue Léopold à Liège. Une stèle commémorative a été inaugurée ce matin en l’honneur des victimes.

Les autorités communales et fédérales étaient présentes ce jeudi matin pour inaugurer la stèle. Les familles, ainsi que des représentants des pompiers, de la police, de la Croix-Rouge ou encore du Disaster Victim Identification Team (DVI), le service d’identification des victimes de la police fédérale étaient également présents.

Le bourgmestre Willy Demeyer a pris la parole, évoquant la tragédie qui a ôté la vie à 14 personnes. Il était accompagné d’Annemie Turtelboom, ministre de l’Intérieur, de Didier Reynders, vice-premier ministre, de Michel Foret, gouverneur de la province, et des autorités communales de Liège et Hannut.

« Il est indispensable de proposer aux proches et à la population un lieu de recueillement, un lieu symbolique qui permette à chacun d’accrocher sa peine », a expliqué le maïeur liégeois. « Cette stèle est provisoire. Lorsque le travail qui effacera la cicatrice urbanistique sera accompli, nous accompagnerons ce changement d’un lieu de souvenir qui restera à jamais dans la Cité ardente. »

Les personnes présentes ont observé une minute de silence. Les autorités ont ensuite dévoilé la stèle, une plaque d’acier pliée qui reprend les noms des 14 victimes, installée juste en face du lieu de l’explosion, rue Ferdinand Henaux.

Il ne s’agit pas d’un acte volontaire

Un dossier pour homicide a été ouvert au parquet de Liège. L’enquête est toujours en cours. Le procureur liégeois, Danièle Reynders, espère qu’elle pourra être clôturée dans un an, au début de l’année 2012.

La cause volontaire a été écartée. L’explosion peut donc être d’origine involontaire, auquel cas des poursuites pourraient être engagées pour défaut de prévoyance ou de précaution, ou accidentelle.

Toutes les pistes ont été examinées, a confirmé Mme Reynders. Mais tant celle du terrorisme, que du suicide ou d’une fuite sur les conduites de l’ALg ont été écartées. Le gaz est toujours désigné comme responsable mais les circonstances et les éventuelles responsabilités humaines n’ont pas encore pu être dégagées.

Selon Danièle Reynders, il est possible que les causes réelles de l’accident ne soient jamais connues. « Il se peut que ce soit un accident, et qu’on ne sache jamais ce qui s’est réellement passé », a-t-elle précisé.

Le procureur du Roi a annoncé qu’elle rencontrerait prochainement les familles des victimes. « Elles ont le droit de savoir quand et comment les victimes sont décédées, cela sur base des rapports médicaux », a conclu Mme Reynders.

Le Vif.be, avec Belga

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