Sécurité sociale, chômage, pensions: le plan de la N-VA pour faire des économies

Pour conformer la Belgique aux règles budgétaires européennes, la N-VA a présenté un plan d’économies. Au programme des nationalistes: coupes à grands coups de ciseaux dans la sécurité sociale.

La N-VA a présenté son plan d’économies pour la Belgique, en vue des élections qui se profilent. Le parti nationaliste flamand propose des coupes dans la sécurité sociale à hauteur de 11,8 milliards d’euros et des économies de 3,7 milliards d’euros à l’échelon fédéral.

Si rien ne change, le déficit budgétaire actuel de 27 milliards d’euros menace d’atteindre 45 milliards d’euros en 2029, soit 6,4% du PIB, ont averti lors d’un point de presse le président de la N-VA Bart De Wever et le député Sander Loones.

Les règles budgétaires européennes, elles, demandent un déficit public inférieur à 3% du PIB. La situation est « intenable » et « dramatique ». Le plan d’économies de la N-VA part de l’idée d’un mini-cabinet fédéral qui serait mis sur pied après les élections du 9 juin. Cet organe travaillerait pendant environ deux ans sur des réformes socio-économiques, pendant qu’est négocié en parallèle le confédéralisme, plébiscité par les nationalistes flamands. Le parti avait déjà mis cette idée de mini-cabinet sur la table l’an dernier, avant de se faire recaler par le PS, entre autres. 

La sécurité sociale prendrait cher avec le plan de la N-VA

C’est la sécurité sociale qui prendrait le plus cher dans le projet de la N-VA. Limiter le chômage dans le temps; effectuer plusieurs sauts d’index pour les allocations de chômage, le revenu d’intégration, les pensions; activer les malades de longue durée; conditionner le revenu d’intégration… Ces propositions permettraient d’économiser 11,8 milliards d’euros d’ici 2029.

En ce qui concerne les soins de santé, le parti souligne ne pas prévoir de coupes, mais veut une trajectoire « réaliste ». La N-VA appelle par ailleurs à réduire la voilure de l’échelon fédéral. Outre une diminution du nombre de députés et la suppression du Sénat, le parti veut réduire une série de subventions et confier notamment la coopération au développement aux « Etats confédérés ». Un effort est également attendu de la part de ces derniers, plus précisément un budget à l’équilibre dans chaque Région d’ici 2029.

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