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Abus sexuels au sein de l’Eglise: les auteurs devront-ils contribuer à un fonds pour les victimes?

La Flandre, secouée par une émission télé sur le sujet, vient d’adopter 101 mesures en lien avec les abus sexuels au sein de l’Eglise.

Le Parlement flamand a adopté, dans la nuit de mercredi à jeudi, les 101 recommandations formulées par la commission spéciale consacrée aux abus sexuels dans l’Église ou dans le cadre d’autres relations d’autorité. La commission réclame notamment la création d’un fonds d’accompagnement psychologique des victimes.

Après la diffusion de la série documentaire « Godvergeten » (NDLR: « Les oubliés de Dieu » en français), donnant la parole à des victimes d’agressions sexuelles par des prêtres et religieux catholiques, des commissions spécifiques avaient été instaurées à la Chambre et au parlement flamand. En Flandre, la commission s’est penchée sur la manière de soutenir les victimes.  Pas moins de 101 recommandations ont été élaborées par cette commission.

Par analogie avec le fonds d’aide aux victimes, les députés flamands appellent notamment à la création d’un fonds spécial pour les victimes de violences sexuelles, auquel l’Église contribuerait. En collaboration avec le fédéral, il sera par ailleurs étudié si les auteurs de violences peuvent également contribuer à ce fonds lorsqu’ils sont reconnus coupables

Les députés notent également que le paysage des soins de santé est très fragmenté. Les victimes ne savent souvent pas où trouver de l’aide. C’est pourquoi ils demandent la création d’un point d’accueil unique qui permettrait d’orienter les victimes vers une aide appropriée. Les députés visent aussi les délais d’attente trop longs pour recevoir un soutien psychologique. Ils recommandent de les résorber, en coopération avec le fédéral.

Une première consultation pour chaque demande doit pouvoir être organisée dans le mois, estiment-ils. La commission insiste également pour que de nouvelles excuses soient présentées aux victimes de ces violences sexuelles historiques. En outre, un monument devrait être érigé afin de « maintenir vivante la mémoire de ces victimes et la reconnaissance de leurs souffrances ». Afin de vérifier si les recommandations sont effectivement appliquées, les membres suggèrent d’établir une nouvelle institution paraparlementaire.

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