
Avec un accord de DéFI, un gouvernement bruxellois est possible «dans la semaine», assure Bouchez
D’après George-Louis Bouchez, il ne tient qu’à DéFI d’accepter de participer à une majorité en région bruxelloise pour qu’un gouvernement voie enfin le jour.
Le président du MR Georges-Louis Bouchez met toute la pression sur DéFI pour que la formation accepte de participer à une majorité en région bruxelloise. « Si DéFI dit oui, on a un gouvernement dans la semaine. A l’inverse, Bruxelles sera en crise », a commenté le chef de file des libéraux francophones sur Villa Politica (VRT).
Un gouvernement avec le PS est exclu à ses yeux. « Une majorité avec le PS n’est pas possible, car le parti a une attitude communautariste, ne veut pas de réforme budgétaire ou d’activation des chômeurs », d’après M. Bouchez. Selon lui, s’associer aux socialistes imposerait de poursuivre les politiques menées dans la capitale depuis 20 ans et de continuer à creuser les déficits. « Il est parfois mieux de travailler en douzièmes provisoires. C’est la première fois qu’on fait des économies en Région Bruxelles-Capitale. Le PS ne peut pas dépenser l’argent qu’il n’a pas », a ajouté le Montois.
Selon lui, si DéFI devait accepter de participer à une majorité régionale, les choses pourraient alors aller très vite. Mais s’il refuse, le parti sera alors responsable de l’échec comme les autres partis. L’argument ne semble pas avoir convaincu les amarantes. Le député fédéral et ex-président, François De Smet, a rappelé l’une des conditions auxquelles tient son parti, à savoir une majorité sans la N-VA. « Enlève la N-VA de l’équation, et c’est même jouable en trois jours », a-t-il lâché sur X à l’adresse du président du MR.
Le PS prend acte
Quant au président du PS bruxellois, Ahmed Laaouej, il a dit prendre acte de « l’exclusive définitive » prononcée par le MR à l’égard de son parti. « Cette déclaration a le mérite de la clarté: le MR n’a jamais eu l’intention de forger des compromis ni avec le PS, ni avec aucun parti de gauche au Parlement bruxellois. Les derniers mois n’étaient donc qu’une mascarade. Le MR a pris Bruxelles en otage pour des intérêts partisans et s’enferme dans une stratégie du pourrissement visant à imposer par tous les moyens une politique d’austérité et de casse sociale. Quoiqu’en disent les libéraux, Bruxelles n’a pas voté pour une Arizona bis », a affirmé M. Laaouej.
Cette « exclusive « intervient après près de 11 mois « durant lesquels la méthode MR a malheureusement fait la démonstration de son incapacité à créer les conditions de la confiance mutuelle permettant de réunir une majorité parlementaire stable au Parlement bruxellois », estime le PS.
Plus de dix mois après les élections, aucune nouvelle majorité n’a pu être formée en Région bruxelloise en raison des différentes exclusives exprimées par différents partis envers les autres formations politiques.