Le crise autour du décret Paysage peut-elle bloquer le gouvernement en FWB? « Les heures et les jours qui viennent » seront décisifs
Le ministre-président de la Fédération Wallonie-Bruxelles Pierre-Yves Jeholet (MR) a dit espérer pouvoir trouver un « compromis » avec ses partenaires PS et Ecolo pour sortir de la crise autour du décret Paysage, « mais sans renier le texte qui a été adopté il y a à peine deux ans ».
Interrogé par le chef de groupe des Engagés (opposition) Benoît Dispa sur la capacité de son gouvernement à encore pouvoir fonctionner vu les tensions, le ministre-président lui a répondu qu’on verrait « dans les heures et les jours qui viennent si le gouvernement est encore en capacité ».
Mercredi matin, sur les ondes de la RTBF-radio, la ministre Bénédicte Linard (Ecolo) avait indiqué que le gouvernement se réunirait demain/jeudi pour tenter de sortir de la crise qui met à mal la majorité à un peu plus de deux mois du scrutin du 9 juin prochain.
Interrogé sur le site du Soir, le président des libéraux, Georges-Louis Bouchez, s’est montré ferme, estimant que le dossier méritait de faire chuter la majorité arc-en-ciel.
Le PS et Ecolo ont introduit devant le Parlement une proposition de décret sans concertation avec leur partenaire de majorité MR, qui gère la compétence de l’Enseignement supérieur. Leur texte vise notamment à neutraliser pendant un an les conséquences négatives en termes de finançabilité pour les étudiants qui ne réussiraient pas tous leurs crédits dans les délais prévus par le décret Paysage tel que réformé en 2021 par la majorité PS-MR-Ecolo.
En vigueur depuis la rentrée 2022, les nouvelles dispositions resserrent les conditions de réussite des étudiants inscrits dans l’enseignement supérieur. Ceux-ci ne disposent plus notamment que de deux ans maximum (trois en cas de réorientation) pour acquérir les 60 premiers crédits de leur parcours de formation, et de cinq ans maximum (six en cas de réorientation) pour obtenir leur diplôme de bachelier.