Luc Hennart, ici avec le président du PS Paul Magnette, sera 4e sur la liste socialiste pour les européennes emmenée par Elio Di Rupo. (Photo by NICOLAS MAETERLINCK/BELGA MAG/AFP via Getty Images)

L’ancien magistrat Luc Hennart débarque en 4e place sur la liste du PS pour les élections européennes

La liste du parti socialiste pour les élections européennes sera menée par l’actuel ministre-président wallon Elio Di Rupo. Le président honoraire du tribunal de première instance de Bruxelles, désormais à la retraite, est le deuxième magistrat à se lancer en politique cette année, un mois après Michel Claise, ancien juge d’instruction du Qatargate, qui avait rejoint les rangs de DéFi pour les élections législatives fédérales.

Le PS dévoile sa liste européenne avec l’ex-magistrat Luc Hennart en 4e place. Le parti socialiste a validé dimanche à Bruxelles à une très large majorité sa liste complète pour les élections européennes du 9 juin prochain, qui sera emmenée par l’actuel ministre-président wallon, Elio Di Rupo, suivi par la secrétaire générale de la FGTB Bruxelles, Estelle Ceulemans, deux noms qui étaient déjà connus.

Mais la surprise révélée par le PS est la présence du magistrat à la retraite, Luc Hennart, un président honoraire du tribunal de 1ère instance de Bruxelles, à la quatrième place de la liste, derrière la vice-présidente du parti, Duygu Celik.  La liste des huit candidats effectifs comprend aussi Dorcas Kayembe Stamili, Matthieu Liessens, Olivier Weyrich et l’ancienne secrétaire d’État fédérale Julie Fernandez-Fernandez.

22 sièges du Parlement européen réservés à la Belgique

La validation de cette liste s’est déroulée lors d’un congrès des socialistes francophones tenu à Flagey à Bruxelles en présence de nombreux militants et mandataires du parti à moins de quatre mois du scrutin qui doit renouveler les 705 sièges du Parlement européen, dont 22 sont réservés à la Belgique – un de plus que dans l’hémicycle sortant. Le binôme figurant aux deux premières places de la liste européenne – tout comme ceux des listes pour les élections législatives et régionales-  était connu depuis le 17 décembre, lors d’un congrès du PS à Seraing. Les six suppléants dont le nom a été annoncé dimanche sont Fabienne Winckel, Samuel Moiny, Ibtihal Fnine, Maxime Hardy, Cassandra Luongo et en dernière place le bourgmestre de Tournai, Paul-Olivier Delannois.

Les deux derniers élus du PS au Parlement européen, Marc Tarabella (sur la photo) et Marie Arena, ont été mêlés dans le Qatargate. (Photo by Kenzo TRIBOUILLARD / AFP) (Photo by KENZO TRIBOUILLARD/AFP via Getty Images)

Agé actuellement de 72 ans, le ministre-président wallon emmènera donc la liste socialiste francophone belge, sérieusement affaiblie ces derniers mois par l’affaire du Qatargate. Ancien Premier ministre et trois fois ministre-président wallon, M. Di Rupo avait déjà été élu à Strasbourg en 1989, où il avait siégé jusqu’en décembre 1991. La deuxième place est occupée par la secrétaire générale de la FGTB Bruxelles, Estelle Ceulemans. Agée de 53 ans, Mme Ceulemans est à la tête de la FGTB Bruxelles depuis 2018. Licenciée en sciences du travail, elle a derrière elle une longue carrière au sein du syndicat socialiste. Elle fut également attachée auprès des cabinets de Rudy Demotte, Freya Vandenbossche et Laurette Onkelinx.

Un PS affaibli par le Qatargate

Lors des dernières élections européennes de 2019, le PS avait décroché deux sièges au Parlement européen, le premier pour Marie Arena, le second pour Marc Tarabella.  Ce dernier avait été exclu en janvier dernier du parti à la suite du scandale de corruption présumée du Qatargate. M. Tarabella siège depuis lors comme non-inscrit. Quant à Mme Arena, elle est europdéputée depuis juillet 2014. Mais son nom a été cité à plusieurs reprises dans l’affaire du Qatargate, étant donné les liens de celle-ci avec Pier Antonio Panzeri, l’un des inculpés. Ce dernier a toujours affirmé que Marie Arena n’était pas impliquée.

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